Après 9 heures ce jeudi, pour ne pénaliser les collégiens passant le brevet des collèges, les taxis nantais veulent manifester une nouvelle fois contre l'arrivée du géant du web Uber dans la cité des ducs, accusé de concurrence déloyale.
Faire appliquer la loi et les directives préfectorales
Jeudi, les taxis veulent à nouveau bloquer la ville de Nantes pour protester contre le déploiement dans la cité des Ducs du service de chauffeurs Uber.Uber est né outre-Atlantique en 2009 et est disponible à Nantes depuis le début du mois de juin. La société s'est développée grâce à une application pour smartphone, "UberPop". Elle permet de mettre en relation des clients et des chauffeurs amateurs proposant des prix moins élevés que les taxi professionnels.
Le 9 juin le Préfet de Loire-Atlantique a rappelé le caractère illégal de cette activité, " Les particuliers qui le mettraient en œuvre exerceraient illégalement la profession de taxi. Leur responsabilité pénale pourrait être engagée tant au titre de l'exercice illégal de la profession de taxi qu'au titre de la dissimulation d'activité".
Aux yeux de la Loi, les conducteurs Uber peuvent être condamnés jusqu'à un an de prison et à une suspension de permis pendant 5 ans.
Aujourd'hui, les taxis professionnels nantais exigent que la directive préfectorale soit effectivement appliquée.
Les contrôles renforcés
Interrogés par nos confrères de Presse Océan, les taxis nantais estiment aujourd'hui que "27 conducteurs Uber" sont en activité sur l'agglomération. La semaine dernière, les policiers ont multiplié les contrôles autour de la gare et des principaux lieux de prise en charge dans la ville. Aucune infraction n'a été relevée "le souci, c’est que les conducteurs qui sont dans l'illégalité installent désormais leur passager devant, à leurs côtés." explique un policier.Uber revendique en France un million d'"utilisateurs réguliers" de son application, dont 400.000 qui recourent à UberPOP. C'est ce service à prix cassés qui est dans le viseur des autorités et essuie les critiques virulentes à la fois des VTC et des taxis. Car les chauffeurs d'UberPOP sont des particuliers qui ne paient ni cotisations sociales ni impôts. Ils n'ont pas non plus suivi les 250 heures de
formation nécessaires pour obtenir un agrément VTC et ne sont pas assurés professionnellement.