En cette fin de matinée, environ 75 taxis nantais sont rassemblés devant l'hôtel Novotel de la Cité des Congrès pour manifester contre l'arrivée d'Uber à Nantes.
UberPop débarque aujourd'hui dans trois nouvelles villes : Marseille, Strasbourg et Nantes alors que la société californienne est vivement critiquée par les taxis qui l'accusent de concurrence déloyale.
Uber continue son développement en France et arrive à Marseille, Nantes & Strasbourg ! http://t.co/hwBfvXI2WN pic.twitter.com/umvlIHLHLu
— Uber France (@UberFR) 8 Juin 2015
Ce matin, Uber avait prévu d'installer un stand de recrutement de chauffeurs à l'hôtel Novotel de la Cité des Congrès à Nantes. Pas du goût des taxis nantais qui affluent sur le site pour dénoncer les pratiques de l'entreprise américaine.
Pour avoir le droit d'exercer, un taxi nantais doit débourser 170 000 euros pour sa licence et 3 000 euros d'assurance. Uber, de son coté, recrute des chauffeurs non professionnels. Des monsieur ou madame Lambda souhaitant devenir chauffeurs ponctuels afin d'arrondir leurs fins de mois.
"Complétez vos revenus en toute simplicité avec uberPOP. Vous conduisez votre voiture durant votre temps libre, vous emmenez les utilisateurs de votre ville à leur destination, et vous gagnez de l'argent pour chaque trajet" peut-on ainsi lire sur le site d'Uber.
En cette fin de matinée, la situation est tendue devant la cité des Congrès où les chauffeurs de taxis continuent d'arriver. Ils ont tenté de barrer la circulation des voitures et busways, la Semitan est intervenue.
Fin mai, la préfecture du Nord avait interdit l'application Uber dans le département après que les taxis lillois aient manifesté leur mécontentement.
Nantes compte 250 taxis. La préfecture prendra-t-elle la même décision afin de les satisfaire ?