Les salariés de Goss ont repris ce lundi matin le chemin de leur entreprise, sauf qu'ils n'ont officiellement plus d'employeur...
Ils sont une trentaine de salariés sur le site nantais de la société Goss. Le groupe américain, fabricant de rotatives d'imprimerie, a connu plusieurs plans de licenciements en quelques années.
Dernier épisode judiciaire en date : le 3 décembre dernier, la Cour d'appel de Douai annulait la vente de la filiale française actée en 2013 suite à une liquidation judiciaire, créant ainsi une situation inédite...
Ni licenciés, ni salariés, les employés de Goss étaient malgré tout présents à l'entreprise ce lundi matin, sans pouvoir travailler car leur direction a bloqué tous les logiciels en lien avec les clients.
Cette situation est inédite en France. L'ancienne entreprise a disparu, et le nouvel employeur, une filiale de Goss, refuse de garder des salariés qui, dit-il, ne sont pas à lui. Pour ces 124 personnes, dont 32 sur le site de Nantes, c'est le flou le plus total. Le salaire de décembre a bien été payé par un mandataire judiciaire mais pour la suite, mystère...