Pour les partisans du transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la décision rendue par le juge des expropriations va dans le sens du respect du droit, ils attendent désormais le signal du début des travaux sur la zone d'aménagement différé
Alain Mustière, le président des Ailes pour l'Ouest ajoute cette décision de justice à la longue liste des procédures engagées et perdues par les opposants. L'expulsion prononcée contre les 16 derniers occupants sur les 260 que comptait la zone de Notre-Dame-des-Landes marque pour lui : "la fin du processus juridique pour ceux qui ont refusé la négociation à l'amiable".
"L’expropriation sans délai pour les agriculteurs et le délai relativement court pour les autres occupants est stricte mais c’est la conséquence d’une opposition permanente et d’un refus stérile d’accepter des propositions de relocalisation. J’appelle désormais le chef de l’État et le Premier ministre à lancer immédiatement ce projet et à évacuer la ZAD".
L'Association Contre le Survol de l'Agglomération Nantaise se réjouit de la décision de justice. "Fondée sur l'occupation anormale de bâtiments et de terres depuis le jugement d'expropriation et le versement des indemnités, la décision rendue ce jour était attendue car en cohérence avec notre État de droit. Il faut rappeler que les conditions de départ sont très favorables et que celles-ci ont été acceptées à l'amiable par la grande majorité des personnes concernées".
Enfin Bruno Retailleau, le président LR du Conseil régional des Pays de la Loire, appelle "François Hollande à faire respecter la République".
"La Justice a parlé, c’est désormais à l’État d’agir. C’est pourquoi je demande que l’État procède rapidement à l’évacuation de la ZAD : il est illusoire de penser que des travaux éloignés de la ZAD, sur la desserte routière par exemple, ne rencontreront aucune opposition. Les zadistes sont absolument déterminés et aucune entreprise privée n’acceptera de travailler sur le chantier s’il reste des poches de contestation. C’est une vue de l’esprit que de penser pouvoir découpler les travaux de l’évacuation de la ZAD.
Je demande donc à l’État de se dévoiler et de transformer cette opportunité judiciaire en décision politique. Cette décision de Justice doit être l’élément déclencheur pour que nous sortions du bourbier de Notre-Damedes-Landes".
>>La réaction de Bruno Retailleau, le président de la région Pays de la Loire