Le groupe Vinci n'envisage "pas du tout" de renoncer à la construction, contestée depuis des années dans la région nantaise, de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, même si la ministre de l'Ecologie a demandé un rapport sur des projets "alternatifs ou complémentaires".
"Nous sommes titulaires d'un contrat qui a été gagné, après un appel d'offre, après que le principe du déplacement de l'aéroport actuel ait été acté, après des décennies de concertation et une déclaration d'utilité publique", a rappelé Xavier Huillard le PDG de Vinci, dont la filiale Aéroports du Grand Ouest (AGO) a été désignée concessionnaire du futur aéroport. Interrogé en marge de la présentation des résultats 2015 du groupe de BTP et concessions, le PDG de Vinci a réfuté envisager tout abandon du projet.
"Nous ne nous inscrivons absolument pas dans cette hypothèse (...) Ce n'est pas du tout dans notre équation d'aujourd'hui", a-t-il martelé.
Nous ne sommes ni inquiets, ni pas inquiets (...) Nous sommes aux ordres, et nous attendons des décisions de l'Etat",
a conclu M. Huillard.
Le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a annoncé mardi devant le Sénat que l'automne prochain serait "le moment décisif pour l'engagement effectif des travaux" de l'aéroport. Pourtant, deux jours plus tôt, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal avait demandé qu'un rapport soit réalisé dans les deux mois pour évaluer les projets "alternatifs ou complémentaires" et affirmé qu'il n'y aurait pas d'évacuation des lieux par la force. Le juge de l'expropriation du TGI de Nantes a ordonné le 25 janvier l'expulsion des derniers habitants installés sur le périmètre de construction.