François de Rugy, candidat écologiste à la primaire organisée par le PS, a déclaré ce vendredi qu'il n'imaginait pas d'accord entre le candidat élu à la primaire et Jean-Luc Mélenchon qui est selon lui "contre le rassemblement de la gauche".
"Certains étaient prêts, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon dès le lendemain (du deuxième tour, ndlr) à téléphoner à Jean-Luc Mélenchon alors qu'on sait très bien que Jean-Luc Mélenchon n'a qu'une envie, c'est de les manger tout cru", a ironisé
M. Rugy sur LCI, à propos du candidat de La France insoumise à la présidentielle.
"Ca fait longtemps qu'il est contre le rassemblement de la gauche, ça fait longtemps qu'il est contre le fait de gouverner avec la gauche réformiste, avec les écologistes pragmatiques", a estimé le président du Parti écologiste.
Je ne vois même pas ce qu'on peut imaginer faire avec Jean-Luc Mélenchon, et d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon ne voit pas ce qu'il peut imaginer faire avec nous,
a jugé le député de Loire-Atlantique.
Le candidat écologiste a en revanche jugé qu'un dialogue serait plus facile à ouvrir avec l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron, lui-aussi candidat hors primaire.
"Emmanuel Macron était encore au gouvernement il y a quelques mois, avec Manuel Valls", a rappelé M. Rugy, qui a dit entendre les "électeurs et électrices (...) qui hésitent", entre les candidats à la primaire et M. Macron, tout en critiquant "une absence de prise en compte réelle des enjeux de l'écologie", chez l'ancien pensionnaire de Bercy.
M. Rugy a cependant appelé à ne pas "brûler les étapes" et à se concentrer sur le vote du premier tour dimanche, après des débats qui ont selon lui "changé la donne". "Autour de ma candidature, j'ai senti une certaine dynamique au fil des débats", s'est-il réjoui, regrettant tout de même une campagne "très courte".
AFP