"Les trains roulent" Jacques Auxiette le président du conseil régional des Pays de la Loire a le sourire, après sa grosse colère du début juillet, les relations entre la région, qui a beaucoup défendu le ferroviaire, et la SNCF reviennent au beau fixe, les voyageurs vont pouvoir reprendre le train
Les deux lignes de Nantes vers Pornic ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie vont revenir au service des voyageurs le dimanche 30 août. Après pratiquement un an d'interruption du trafic pour reconstruire des voies anciennes qui ne supportaient plus les trains. Au risque du déraillement. Certes avec deux mois de retard, annoncés à la dernière minute à la fin du mois de juin.
Un accident industriel
Les élus de la région des départements de Loire-Atlantique et de Vendée, accompagnés du président de SNCF Réseau, Jacques Rapoport, ont parcouru la ligne à quelques jours du retour du public. Jacques Rapoport a fait son mea-culpa, reconnaissant quasiment un accident industriel au sujet de cette remise en service retardée. "Nous avons voulu innover dans les méthodes d'organisation du chantier, en confiant la réalisation des travaux, et leur contrôle, intégralement aux entreprises. La nécessité d'avancer la réalisation du chantier du fait de la dégradation accélérée des voies nous y a contraint. Nous n'avons pas su mesurer les difficultés des entreprises, c'est une leçon pour le futur".Reconquérir le public
Dimanche on pourra voyager gratuitement entre les stations qui jalonnent les deux lignes. 500 forfaits inauguration sont mis à disposition du public via le site TER Pays de la Loire. Permettant de circuler Nantes et Pornic ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie.Il faut désormais reconquérir les voyageurs. La SNCF n'oublie pas les abonnés qu'elle a perdus depuis de longs mois. Ceux qui ont laissé tomber le train avant les travaux du fait de l'allongement des temps de parcours, liés aux réductions de vitesses prises par mesure de sécurité, ou aux suppressions de trains liées au difficultés de gestion de la ligne, puis au remplacement durant le chantier des trains par des autocars forcément plus lents ! Stéphanie Domange, la directrice, l'avoue sans détour, 75% des abonnés ont déserté la ligne !
Pour eux la SNCF leur offre le mois d'octobre gracieusement. Pour tous les autres voyageurs ou riverains des deux lignes qui "pendulent" quotidiennement entre Saint-Gilles ou Pornic et Nantes, la SNCF leur propose une semaine de transport gratuit. Enfin, jusqu'en mars 2016, les voyageurs pourront faire l'achat d'un forfait à 20 euros la journée utilisable par 1 ou 5 personnes.
Des temps de parcours réduits
Jusqu'au 13 décembre les trains vont rouler à 90 km/h. Ensuite, avec le changement de service horaire annuel et une fois les voies stabilisées, la vitesse passera à 140 km/h. Nantes sera alors à 1h08 de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à seulement 57 minutes de Pornic. De quoi inciter à délaisser sa voiture au profit du train. La SNCF avec l'achèvement des travaux, promet régularité et ponctualité du service, totalement accessible aux personnes à mobilité réduite, avec des connexions faciles au réseau TAN à Nantes et Rezé-Pont-Rousseau.
Quel coût pour cette rénovation ?
Le président des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, a tenu a rappeler la faiblesse de la participation de l'État, 25% environ. Quand dans les autre pays d'Europe, on constate des engagements pouvant aller jusqu'à 60%. La France n'a pas pour le service public du transport ferroviaire l'ambition de ses voisins Suisses ou Allemands. D'ici 2030 les trains Allemands vont bénéficier d'un programme de 12 milliards d'euros d'investissement, et puis, en France on ne trouve rien dans la loi sur la transition énergétique que vient d’adopter le Parlement, qui se focalise uniquement sur les véhicules dits propres et ignore la capacité du transport urbain et ferroviaire à attirer massivement des trafics routiers et aérien,s et à provoquer ainsi des économies d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre, selon la Fnaut.Pour ce chantier de 108,4 millions d'euros
- 41,2 millions d'euros pour la région Pays de la Loire, 38%
- 27,1 millions d'euros pour l'État, 25%
- 26,3 millions d'euros pour la SNCF, 24,3%
- 13,8 millions d'euros pourle département de la Vendée, 12,7%