La si jolie et si parfumée tradition du brin de muguet du 1er mai avait tourné au cauchemar pour les producteurs en 2020. Les fleuristes confinés, comme le reste de la population, n'avaient pas pu écouler la production. En 2021, confinés à nouveau, ils attendent confiants le moment de la récolte.
Le 1er mai 2021 s'annonce sous les meilleurs auspices pour les producteurs de muguet. Les brins poussent par millions et seront bien au rendez-vous, les fleuristes seront ouverts pour la diffusion des clochettes porte-bonheur.
Pas comme l'an dernier, où le confinement total de la population et des commerces avait conduit les producteurs à des distributions aux soignants comme chez Éric Harrouet à Saint-Julien-de-Concelles en Loire-Atlantique. Il avait financé cette distribution vers les hôpitaux parisiens par des acheteurs généreux sur son site web un brin de solidarité.
Avec le premier confinement la plupart des producteurs ont eu d’énorme pertes, jusqu'à 80%, laissant le porte-bonheur dépérir. Pour ce troisième confinement, ils abordent le 1er mai beaucoup plus sereinement.
En Loire-Atlantique, on commence à recruter les petites mains qui cueilleront délicatement les brins. En Sarthe également, comme chez Nicolas Bigot à Allonnes : "C’est une période importante, ici on cultive entre 3 et 4 millions de brins et on a besoin de nombreux saisonniers, on embauche 5 à 600 personnes pour une dizaine de jours à la fin du mois d’avril".
Le muguet annonciateur du bonheur à venir
À Saint-Julien-de-Concelles le muguet "tire idéalement en longueur" et sera prêt pour le jour J. Éric Harrouet ne s'en cache pas, le décalage des congés scolaires avec ce 3ème confinement est une bonne nouvelle ! "On avait du mal à avoir le personnel pour commencer la récolte vers le 18, et là avec les nouvelles directives du gouvernement on va avoir tous les scolaires. On avait du mal à recruter et en fin de compte ça se passe bien".
De son côté Nicolas Bigot constate une évolution dans les profils des candidats cueilleurs. "On voit depuis un an des profils différents liés au confinement. On a beaucoup de restaurateurs qui viennent travailler chez nous, des extras qui faisaient de la restauration, on a des étudiants qui restent chez eux, c’est une bonne bouffée d’air de venir cueillir le muguet". Comme si ce muguet de mai était annonciateur de jours meilleurs ?
Pôle emploi comme chaque année, met en relation producteurs et cueilleurs via cette page web.