345 km en courant sans dormir...Erik Clavery l'a fait en un peu plus de 46 heures

Il est arrivé ce dimanche à Nort-sur-Erdre, après deux jours et deux nuits passés à courir sur le chemin de halage du canal de Nantes à Brest. Un défi personnel pour cet habitué des trails qui souhaitait sensibiliser à une cause qui lui tient particulièrement à cœur : la lutte contre le cancer.

Il est arrivé, un grand sourire aux lèvres, le visage à peine marqué par l'épreuve qu'il vient de s'infliger...

Depuis Port-Launay dans le Finistère, 345 km en courant, sans s'arrêter. Sans dormir.

Erik Clavery est un habitué des courses d'endurance et des longues distances, mais ce qui l'a motivé cette fois-ci, c'est la rencontre et le partage, pour faire parler et sensibiliser à la lutte contre le cancer au profit de la Ligue contre le cancer. En mémoire de son entraîneur, récemment décédé.

À son arrivée, ce dimanche 31 mars à Nort-sur-Erdre, Erik Clavery s'est confié à notre confrère Antoine Ropert.

"Ma plus belle des récompenses, c'est la notion de partage, et vu le nombre de personnes présentes pendant toute la traversée de la Bretagne, ça a été une vraie réussite".

"Il y a eu des rencontres magnifiques, des histoires hyper émouvantes. Des personnes sont venues courir avec moi parce que des proches étaient touchés par le cancer, Un cycliste m'a accompagné du début à la fin.  Des gens, à 4 h du matin, sont venus sur le bord du chemin de halage pour m'encourager, Ce sont des moments improbables. J'ai eu beaucoup de témoignages, de retours de vécus notamment liés au cancer. Ça a été émotionnellement poignant à certains moments du périple."

Des conditions de course éprouvantes

"La première nuit, on a eu des températures au-dessous de zéro, on a eu très froid, il y avait des inondations par moments, donc on a été obligé de se mouiller les pieds, ce qui entraîne des ampoules assez gênantes".

"J'ai couru dans la boue en pleine nuit, c'était un petit peu difficile, mais dès que le jour s'est levé samedi matin, on a complètement changé de défi, on a eu du soleil quasiment tout le temps. C'était vraiment magnifique et on a pu profiter de décors fabuleux au cœur de la Bretagne.

"La course à pied est mon univers, le partage, mon carburant"

"J'ai eu très froid pendant ces deux nuits et des difficultés à avoir une foulée fluide, mais de savoir que tant de gens m'accompagnaient, c'était une réelle source de motivation. C'est pour moi fondamental de permettre à des gens de partager ce type d'aventure, et de peut-être leur donner envie de faire ce type d'effort sur des défis peut être un peu plus accessible".

Ma plus belle récompense, c'est de permettre aux gens de rêver, de leur montrer que les choses qui paraissent inaccessibles peuvent être accessibles quand on se donne les moyens et qu'on a une persévérance à toute épreuve

Erik Clavery

Trailer nantais

"Et on rejoint un peu la maladie quelque part, le combat, la résilience. Si quelque part, j'ai pu permettre à une ou deux personnes, ne serait-ce que ça : rendre quelque chose d'accessible, moi, c'est ma victoire, la performance est secondaire".

Et maintenant ?

Une douche et au lit !, c'est le souhait immédiat formulé par Erik Clavery à son arrivée.

Il mettra, dit-il longtemps, à récupérer. Un mois et demi, peut être deux, "au niveau cardio et neuromusculaire la récupération va être très longue" souffle-t-il.

Mais il a déjà en tête son prochain défi. L'année prochaine, le GR34. Faire le tour de la Bretagne du Mont Saint-Michel à Saint-Nazaire, 2200 km, 35 000 mètres de dénivelé...et accessoirement un record à battre, ce qui n'était pas le cas de ce périple sur le canal.

Propos recueillis par Antoine Ropert

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