Les deux sablières implantées sur la commune de Saint-Colomban en Loire-Atlantique souhaitent s'étendre. Il faut modifier le Plan local d'urbanisme (PLU), une partie de la population y est très opposée, une consultation a été organisée ce dimanche 9 janvier 2022, le résultat est favorable au projet à plus de 54%.
Ne dites pas référendum, mais consultation locale. Une consultation locale permet de consulter les électeurs pour avis. C'est la solution retenue par la municipalité de Saint-Colomban en Loire-Atlantique pour envisager une modification de son Plan local d'urbanisme (PLU) pour faire suite à la demande de deux carriers d'étendre les sablières exploitée sur le territoire de la commune.
L'association La Tête dans le sable a milité avec vigueur contre ce projet d'extension des sablières sur une centaine d'hectares actuellement dédiés à l'élevage.
Une enquête publique à venir
La consultation a eu lieu en mairie, 36,7% des inscrits sont venus jusqu'au bureau de vote. Le oui l'emporte à 54,37% et le non s'arrête à 45,63%.
Pour les opposants à l'extension, c'est malgré tout un bon score, relativement aux taux de participation enregistrés aux élections municipale et régionale dans la commune. Auquel il convient d'ajouter une fermeture du scrutin à 15 heures et l'impossibilité de s'exprimer par procuration.
"La difficulté d'organiser un débat avec les citoyens, le porte à porte organisé par les entreprises GSM et Lafarge, de même que la position très favorable du maire ont fait pencher la balance vers l'extension des sablières", regrette Sandrine Guy, pour l'association La tête dans le sable.
Pour autant, l'extension n'est pas pour demain, il faut encore que la commune obtienne l'autorisation de réviser son PLU. "Nous sommes sur la première étape, savoir si la commune peut instruire le projet. Il faudra que la commune reçoive des compensations environnementales sous forme de haies replantées par exemple, et il y aura une enquête publique à la fin des études", souligne le maire, Patrick Bertin. Qui ajoute : "avec 45% de non, il faudra que le résultat des négociations soit en adéquation avec les vœux de la commune".