Syndicats et direction se sont mis d'accord pour limiter le nombre de départs contraints chez Airbus ce lundi 12 octobre. Le PSE en cours de mise en place sera finalisé au premier trimestre 2021. 15 000 suppressions de postes, dont 5 000 en France, avaient été annoncées en juin dernier.
Chez Airbus, syndicats et direction se sont mis d'accord ce lundi 12 octobre sur un PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) qui devrait limiter au maximum les licenciements secs. "Tout est mis en œuvre pour qu'il n'y ait pas de départs contraints" précise Frédérick David du Syndicat FO Airbus à Montoir-de-Bretagne en Loire-Atlantique.
Frédérick David ajoute que "les salariés ont jusqu'à la fin du mois de décembre pour faire part de leurs intentions, départs anticipés etc. À ce moment là, on saura comment site par site, on pourra rééquilibrer les emplois. Quand tous les ajustements auront été réalisés (mutations, formations, etc), il restera sans doute 3 à 400 tout au plus de départs contraints".
Ce PSE sera définitivement bouclé fin mars. Syndicats et direction étant convenus de se retrouver pour faire le point chaque fin des mois de janvier et février.
En juin, Airbus avait annoncé la suppression de 15 000 postes de travail au niveau mondial, dont 5 000 en France, l'entreprise basée dans l'agglomération de Toulouse ayant réduit ses cadences de production d'avions commerciaux de près de 40% du fait de la crise du transport aérien provoquée par la pandémie de Covid-19.
"Les moyens seront mis en oeuvre pour qu'il n'y ait pas de licenciements secs. C'était notre ligne rouge", a déclaré à l'AFP (Agence France Presse), Dominique Delbouis, coordinateur FO (1er syndicat) au sein du Groupe Airbus.
Aides et concessions
"L'objectif de zéro départs contraints est en ligne de mire et tout à fait atteignable, grâce aux différentes aides de l'État et quelques concessions de la direction, le résultat des négociations est là. Et ceux qui partiront, partiront dans de bonnes conditions", précise Florent Veletchy, le délégué CFTC, 3e syndicat du géant aéronautique.Pour la CFE-CGC, 2e syndicat chez Airbus, le processus est "en bonne voie pour qu'il n'y ait aucun départ contraint".
L'accord devrait préserver au moins 1 500 postes par le biais de l'Activité partielle longue durée (APLD), avec des pertes de salaires limitées.
D'autres mesures, comme les retraites anticipées (au moins 1 000), le dispositif Corac (Conseil pour la recherche aéronautique civile, 5 à 600 emplois), les départs pour créations d'entreprise (3 à 400), les départs à la retraite (400), devraient permettre d'éviter des départs contraints.
Au total, ce sont 4 248 emplois qui étaient menacés chez Airbus avions, et plus de 700 chez Stelia et ATR, filiales de l'avionneur européen. Dans ces deux filiales, là encore, il ne devrait pas y avoir de licenciements secs.