Le FC Nantes a choisi de se séparer de son entraineur, Antoine Kombouaré, et de miser sur des solutions en interne. 17e au classement et premier relégable, le club joue son maintien lors des quatre derniers matchs de la saison.
Après 11 matchs sans victoire et une finale de coupe de France catastrophique, l'avenir d'Antoine Kombouaré était incertain. Ce lundi 8 mai, le FC Nantes a décidé de se séparer de son entraineur, en fin de contrat en juin.
Pierre Aristouy, entraîneur des U19, serait chargé de diriger l'équipe pour les quatre derniers matches de la saison, assisté d'Oswaldo Vizcarrondo, actuel entraîneur de l'équipe féminine.
Arrivé en février 2021, Kombouaré avait réussi à arracher le maintien cette saison-là et mené l'équipe jusqu'à la victoire en Coupe de France l'année suivante, son premier titre en plus de deux décennies.
Mais malgré un parcours honorable en Ligue Europa et une nouvelle finale de Coupe de France 2023, il n'a pas pu empêcher l'équipe de dévisser en championnat. Actuellement 17e au classement et premier relégable, à deux points d'Auxerre (16e) et trois de Brest (15e) et Strasbourg (14e), Nantes n'a plus gagné en championnat depuis mi-février.
En une semaine, l'équipe vient d'encaisser trois lourds revers, une humiliation face à Toulouse au Stade de France (5-1) et deux défaites 2-0 face à Brest et Strasbourg, concurrents directs pour le maintien.
Waldemar Kita confie le groupe à deux entraîneurs maison, faute de solution externe évidente et pour se laisser la possibilité de faire venir quelqu'un de plus renommé pour la saison prochaine en cas de maintien.
Ancien attaquant formé et lancé à Nantes, Aristouy était revenu en bord de Loire en 2017 comme entraîneur et a connu des résultats probants avec les U19. Le Vénézuélien Vizcarrondo a porté le maillot Jaune et Vert (2013-2017).
Leur tâche va être rude face à quatre adversaires qui ne feront pas de cadeau : Toulouse, bourreau du Stade de France et vaincu amer du barrage de 2021, Montpellier, relancé par un Michel Der Zakarian qui en veut toujours à Kita, Lille, en plein sprint pour l'Europe, et enfin Angers, lanterne rouge qui se ferait un plaisir d'entraîner le rival local dans sa chute.
"On est nul, mais la 16e place est à deux points, elle nous tend les bras. Il y a de l'espoir. Il faut qu'on se mette un gros coup de pied au cul", avait assuré Kombouaré dimanche. Mais ce sera sans lui.
"On est dans une spirale ultra négative"
Pendant deux ans, il avait semblé réussir au-delà des attentes, offrant au public nantais des soirées dignes de la grande époque. Mais l'équipe n'a pas tenu le choc d'un calendrier dantesque entre début février et début avril : la Juventus Turin, un nouveau parcours en Coupe de France et la quasi-totalité du haut du tableau en championnat.
Elle a petit à petit chuté au classement, sans parvenir à inverser la tendance quand le calendrier lui a enfin servi des équipes de "son" championnat. Si la Coupe de France a pu faire illusion, la déroute en finale a plombé Nantes, qui a enchaîné avec deux défaites identiques : une entame solide, des buts encaissés sur de grosses erreurs et une attaque trop inoffensive pour se relancer.
Privée depuis l'été dernier de Randal Kolo Muani, parti briller en Allemagne et en équipe de France, l'équipe a perdu une grande partie de son mordant. Avec un Andy Delort encore muet en L1 depuis janvier, l'énergie de Mostafa Mohamed et les fulgurances de Ludovic Blas n'ont pas suffi : 17e attaque du championnat, l'équipe ne totalise que 35 buts en 34 journées.
"On est dans une spirale ultra négative, on ne parvient pas à sortir la tête de l'eau, donc il va falloir tous se remettre en question", a prévenu le capitaine Alban Lafont dimanche.
Avec Agence France Presse