De nombreuses communes rendent hommage à leurs soldats tombés au front pendant la Grande Guerre. A Montbert, près de Nantes, c'est dans l'église qu'un hommage leur est rendu.
Louis, Pierre, Martin ou Émile... 64 Montbertains ne sont pas revenus de la Grande Guerre. Et, pourtant, sur les vitraux de l'Église de Montbert, ils sont immortels.
Parmi eux, Jean-Baptiste Ouary. Le grand-père de Marie Paule est décédé en 1917, peu après être rentré de la guerre.
Elle ne l'a jamais connu. En travaillant sur un livre qui retrace l'histoire du village, le passé s'est éclairci.
"On a appris où il est allé, sur quel terrain et de quoi il est mort. on ne le savait même pas", raconte-t-elle, "certains ne sont même pas déclarés "Mort pour la guerre" alors qu'ils sont morts des conséquences des gaz et autres."
En 1922, l'abbé du village, Frédéric Thibaud, décide de mettre à l'honneur cette jeunesse disparue... 32 portraits de Poilus, tous issus du village, apparaissent sur les quatre murs de l'Église.
Du coup, quelques passionnés d'histoire ont choisi de profiter du lieu pour rendre un hommage aux soldats de la Grande Guerre.
Les habitants de Montbert ont décidé de s'approprier l'histoire de leur village et d'une France en guerre. Pour mieux la raconter aux enfants. Une tranchée a même été reconstituée dans l'Église pour comprendre le quotidien des soldats.
Petits ou grands, les habitants de Montbert ont jusqu'à dimanche soir pour retourner dans leur passé.