Avec la rentrée, les parents d'élèves annoncent une reprise de la mobilisation contre la réforme du "choc des savoirs". Cette dernière n'avait d'ailleurs pas cessé pendant les vacances, avec l'envoi de cartes postales sur les réseaux sociaux.
C'était l'un des premiers départements à se mobiliser très fortement contre la réforme du "choc des savoirs". En Loire-Atlantique, les parents d'élèves annoncent une reprise du mouvement, après les vacances et le pont du 8 mai.
Jeudi 16 mai, une réunion de coordination doit se tenir entre les syndicats avec les parents d'élèves, et le samedi 25 mai, une manifestation est annoncée à Nantes.
Il s'agit d'une forme de ségrégation sociale
Céline Marcy, secrétaire générale de la FCPE 44
Annoncée en début d'année, la réforme du "choc des savoirs" doit être mise en place dès la rentrée de septembre 2024. Elle prévoit notamment de conditionner l'accès au lycée à l'obtention du brevet des collèges, la réduction des groupes en lycée professionnel, et surtout la mise en place de groupes des niveaux pour le français et les mathématiques au collège.
C'est surtout cette mesure qui suscite l'opposition de très nombreux parents d'élèves "Il s'agit d'une forme de ségrégation sociale", soulignait Céline Marcy, secrétaire générale de la FCPE44 sur le plateau de France 3 Pays de la Loire. "Pour les mathématiques et le français, on va décider que les bons seront avec les bons, les moyens avec les moyens, et les plus faibles avec les plus faibles."
La FCPE souligne que de nombreuses études ont démontré l'inefficacité de ces groupes de niveau pour faire progresser les élèves. "Pour les bons, ils restent bons, alors que les moyens et les faibles seront sanctuarisés dans leurs difficultés. On sait bien que c'est ensemble que l'on peut mieux apprendre", précise Céline Marcy.
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Des "cartes postales" sur les réseaux sociaux
Si les vacances ont marqué une pause dans les manifestations et les actions des parents d'élèves, beaucoup sont restés mobilisés en envoyant notamment des "cartes postales" sur les réseaux sociaux, faisant appel à la créativité.
Si la semaine de la rentrée, qui ne compte que deux jours ouvrés, n'est pas propice à une reprise du mouvement, la secrétaire générale de la FCPE 44 constate que d'autres régions ont vu la mobilisation reprendre depuis que les élèves ont retrouvé l'école dans d'autres zones.
"Nous avons bien conscience qu'il y a eu ce temps mort, mais dans le 44, nous avons un réseau de parents très actifs, qui a déjà les banderoles, qui est très motivé", explique Céline Marcy, qui se dit confiante pour la suite du mouvement.
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