Ils étaient une vingtaine devant l'accès aux urgences du CHU de Nantes ce mercredi, venus manifester leur soutien aux personnels de santé. Une opération commando a été menée vendredi dernier pour faire sortir un délinquant hospitalisé sous escorte.
Le rendez-vous avait été donné à 15h devant la rampe menant aux urgences, derrière le CHU de Nantes.
Une vingtaine de personnes s'y sont retrouvées, répondant à l'appel de l'association S2N "Sécurité Nocturne Nantes". Cette association avait été créée en juin dernier par des professionnels de la nuit du centre-ville pour dénoncer les agressions et violences dont sont trop souvent victimes les passants, consommateurs et personnels, dans la nuit nantaise.
Dans la nuit du 21 au 22 janvier dernier, un véritable commando cagoulé s'est introduit dans les urgences de Nantes pour venir "récupérer" un des siens qui y avait été mené sous escorte policière. Usant de la violence sur les policiers et les personnels de sécurité, ils avaient réussi à prendre la fuite avec leur complice. L'un des membres du commando avait cependant été ceinturé.
Un autre homme, soupçonné d'avoir participé à cette opération a ensuite été interpellé.
Cette affaire a choqué le personnel de l'hôpital mais aussi de nombreux Nantais. Le rassemblement organisé ce mercredi voulait en être l'expression.
"Ça fait plus d'un an qu'on dénonce ce phénomène d'insécurité à Nantes, rappelle Cyril, l'un des coprésidents de l'association S2N. Cette agression (aux urgences) a été une étape supplémentaire. Ce qui s'est passé ne doit pas se reproduire."
Venue en soutien à ce rassemblement, la député LREM Valérie Oppelt, a échangé avec les personnes présentes, affirmant qu'elle avait rencontré le Ministre de l'Intérieur il y a quelques jours, pour lui demander (à nouveau) plus d'effectifs de police sur Nantes.
Mais, les responsables de l'association S2N tiennent à le préciser : ils ne sont d'aucun parti politique. "On n'est pas influencé affirme Cyril. On défend juste de pouvoir vivre et travailler normalement, ne pas avoir la boule au ventre quand on se promène dans les rues."
Sylvain, un restaurateur venu se joindre à ce mouvement souhaiterait plus de rondes des forces de l'ordre la nuit dans le centre. Après la manifestation des professionnels du secteur CHR (cafés, hôtellerie, restauration) il y a exactement un an, Sylvain avait constaté un peu plus de présence policière dans le mois qui a suivi. Mais ça n'avait pas duré. Et le premier confinement est arrivé, réglant momentanément le problème. Il est venu ici pour dire son soutien aux soignants. "Ce qui s'est passé, c'est complètement dingue" dit-il.
Le rassemblement se voulait un soutien aux soignants mais aussi aux pompiers, aux policiers, à toutes les victimes d'agressions.