Dans la soirée de jeudi, la SNCF a vu ses réservations bondir sur les TGV au départ de Paris. L'annonce d'un nouveau confinement en région parisienne a donné des envies d'ailleurs aux habitants de l'Ile de France.
Il ne fallait pas s'attendre à voir des hordes débarquer sur les plages des Pays de la Loire. On pouvait encore s'y promener tranquillement ce vendredi après-midi.
Mais c'est un fait que la SNCF a vu se multiplier les réservations TGV en quelques heures jeudi soir au départ de Paris et en direction des Pays de la Loire, pour ne parler que de cette partie de l'ouest.
Par rapport à la veille, les réservations ont bondi pour les trains du vendredi, elles ont été multipliées par deux. C'est l'effet discours Castex annonçant un nouveau confinement pour les habitants de la région parisienne.
Des renforts en gare
Les TGV à destination de Nantes, Le Croisic, Les Sables d'Olonne ne se sont pas multipliés mais ils affichaient complet ce vendredi après-midi et comme lors du premier confinement, la SNCF s'attend à ce que certains tentent encore leur chance ce samedi.
Et il n'y a pas que les TGV qui se sont remplis, les TER également qui desservent les villes secondaires dans la région. Certaines rames ont été doublées.
"On essaye d'accueillir les gens au mieux" nous a-t-on assuré à la SNCF qui a prévu des renforts dans ses équipes de "gilets rouges" chargées de renseigner et orienter les voyageurs dans les gares.
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"ça va être un enfer pour eux"
A La Baule, ce vendredi après-midi, cette possible arrivée de Franciliens ne semblait pas provoquer l'inquiétude. On avait plutôt de la compassion pour ces confinés de la troisième vague.
"Je pense que ça va être un enfer pour eux" dit cette dijonnaise en balade sur le front de mer. "Ici, il y a de l'espace et il y a de l'air" enchaîne son mari qui est prêt à partager les lieux visiblement. Les gens qui vivent dans un espace restreint à Paris pendant plusieurs semaines, on comprend qu'ils viennent chercher le bon air ici où le respect des gestes barrières est beaucoup plus facile."
"En plus, si ça peut faire marcher les commerces de La Baule, c'est bien" conclut madame.
Un baulois, croisé également sur le remblais, s'en réjouit même : "J'ai une fille qui est dans le XVIIIème à Paris, dit-il, quand il y a eu le premier confinement, elle venue passer trois mois chez ses parents. Je ne vois pas d'inconvénient."
Ce que confirme un ami, papa également d'un fils à Paris.
"On a tous des enfants à Paris, dit-il, au contraire, (s'ils viennent) on va les voir plus souvent."
Et effectivement, les commerçants y voient leur intérêt. "Ils sont bienvenus les Parisiens ! dit Didier Perrin, fromager. A mon avis, on les verra demain. C'est bien qu'ils viennent s'aérer, les pauvres, ils vont être confinés pendant quatre semaines, voir plus. C'est une clientèle qui nous fait travailler à longueur d'année."
"On est une ville d'accueil, rappelle Franck Louvrier, le maire LR de La Baule. On a l'habitude d'accueillir généralement un nombre de population très important. On passe de 17 000 à 180 000 l'été. Il y aura du monde ce week-end et dans la semaine et même pour y travailler. Le télétravail provoque une installation quasiment permanente. Travailler au pays des vacances c'est aussi une sorte de philosophie pendant ce confinement."
Bienvenue dit donc le maire de La Baule "mais respectez les gestes barrières" ne manque-t-il pas de rappeler.