Coronavirus : un 1er mai en mode confiné

Traditionnellement le 1er mai, les militants descendent dans la rue. Ce 1er mai 2020 sera bien différent des autres. Pas de cortège, ce n'était pas arrivé depuis la seconde guerre mondiale.

Ils étaient des milliers l'an dernier, Gilets jaunes et salariés, à battre le pavé à Nantes, le jour du 1er mai. Cette année, le jour de la fête du travail est en mode confinement.

Pas de traditionnel défilé au pied de la tour Bretagne et devant le château, ni de rassemblement. Un moment extrêmement rare dans l'histoire des organisations syndicales. Mais elles ont quand même trouvé des parades pour se faire entendre sur la toile.

"On demande aux gens de pouvoir mettre des banderoles, des écriteaux devant chez eux, à leur balcon, à leur fenêtre, sur leur clôture, afficher des drapeaux, explique Fabrice David, de la CGT 44, certains vont peut-etre chanter des chants révolutionnaires également. On a quelques vidéos qui vont également être créées par des militants et diffusées sur les réseaux sociaux de façon massive".

Même adaptation au contexte chez les enseignants, toujours en attente de retrouver leurs élèves.

"Même si on a l'impression qu'on est à distance et qu'on ne peut pas être mobilisé dans la rue, malgré tout, on a tous envie quand même de montrer cette solidarité et d'être soudés", explique Céline Sierra, enseignante.

Les revendications syndicales ne sont pas virtuelles mais bien réelles, au moment de la reprise du travail dans les entreprises."Ça ne pose aucun problème qu'il y ait des centaines et des centaines de salariés dans les entreprises, prenez Airbus ou les Chantiers de l'Atlantique, c'est quand même plusieurs milliers de salariés dit Michel Le Roch', secrétaire de l'union départementale FO 44, par contre, pour les réunions publiques, pour les instances des syndicats, on interdit tout regroupement de plus de dix personnes et ça, nous ne pouvons pas l'accepter".

Selon les historiens du travail, ce 1er mai sans cortège est inédit et bouscule le militantisme syndical.

Les gens réapprennent à faire de la politique et à s'affirmer dans la Cité - Patrice Patillon, animateur du Centre d'histoire du travail de Loire-Atlantique

"On le voit avec les différentes manifestations, y compris avec les Gilets jaunes, la loi travail... explique Patrice Patillon, maintenant les gens ne descendent pas dans la rue les mains dans les poches pour défiler, mais ils descendent avec leurs pancartes, leurs slogans, ils veulent affirmer individuellemment des choses.

Rendez-vous sur le net pour suivre en direct les cortèges et les discours.

► Le reportage de notre rédaction
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