Depuis quelques jours, la solidarité s'organise entre voisins et les réseaux d'entraide se multiplient. Pour faire face au coronavirus et supporter au mieux le confinement, ils sont nombreux à proposer leurs services, tout en respectant les consignes dictées par le gouvernement.
Dans chaque quartier, dans chaque immeuble, la vie s'organise. Depuis deux jours jours, Alexandre fait les courses pour ceux qui ne peuvent pas sortir.
"Moi aussi il ne faut pas que je me déplace beaucoup mais j'essaie de regrouper, voir si les gens ont besoin de quelque chose", explique-t-il, "parce que je vis dans un bâtiment où il y a beaucoup de personnes âgées handicapées".
"Ça crée une relation, surtout que depuis hier on m'a supprimé mon infirmière donc je n'ai plus personne, parce que je suis un cas à risque, j'ai une leucémie et je suis diabétique", raconte Thierry, habitant du Sillon de Bretagne.Alexandre, lui-même en fauteuil roulant, offre également d'autres services. Il a traduit en arabe l'attestation dérogatoire de déplacement pour ses voisins qui ne lisent pas bien le français.
Dans son studio sous les toits, Amélie, community manager dans l'évenementiel, est presque opérationnelle 24 heures sur 24.
Sa page Facebook Solidarité Nantes fait le buzz. L'idée est d'instaurer un système d'entraide ultra sécurisé pour acheminer de la nourriture à ceux qui en manquent. Un premier camion a livré jeudi, du café aux soignants du CHU de Nantes."On va mettre en place une cagnotte Leetchi pour permettre de pouvoir reverser des dons (...) pour qu'on puisse venir en aide à tout ce personnel qui en a besoin", explique Amélie.
Pour souffler, la jeune Nantaise regarder souvent par le Velux. Cette fenêtre avec vue sur la ville à laquelle désormais elle applaudit chaque soir à 20 heures.