C'est la mobilisation générale... des parents, des voisins, des amis pour faire face à la fermeture des établissements scolaires et garder les enfants. Certains parents pourront travailler chez eux, pour les autres, il va falloir s'organiser.

Ce vendredi matin, certains parents d'élèves ont l'impression que depuis quelques jours déjà, il y a moins d'enfants devant l'entrée à 8h30. 

C'est sûr, lundi, il y aura beaucoup moins de monde. 

Chez les enfants, on se satisfait de cette école buissonnière décidée au plus haut niveau de l'Etat. Mais on se pose des questions. Ce petit groupe arrivé de bonne heure est en pleine conversation. 

"Tu vas être confiné chez toi, dit celui-là. Pas le droit de sortir". L'autre en face fait la tête. Il se voit bien en vacances mais pas enfermé chez lui.
  

"Je m'y attendais..."

Beaucoup de questions, quelques fausses informations, une certaine inquiétude quand même car cette interruption de programme n'était pas prévue. 

Quoique.

Sterenn est maman de deux enfants de 4 et 7 ans. "Je m'y attendais, reconnaît-elle, on venait d'en parler entre collègues." Cet agent technique territorial va faire appel à son réseau de proximité pour l'aider à gérer cette nouvelle situation et dans son service, elle s'attend à une réorganisation.

Laurence est infirmière, elle s'occupe d'enfants atteints de diabète. Elle a un garçon de 7 ans. "Mon mari travaille en 3X8 explique-t-elle. Comme il ne travaille pas sur certains temps dans la journée et moi aussi, on va pouvoir s'organiser. Et mes parents sont dans le coin."
 

Cyril de son côté, est très dubitatif sur les vertus d'une telle mesure.

"Ça ne changera rien, dit-il, le virus est déjà là."
 

"J'avais déjà un accès télétravail..."

Dans ses bras, la petite Laurène, 4 ans. Il a aussi deux autres enfants, Mathilde, 7 ans et Charles, 12 ans. Mais il ne semble pas inquiet pour l'organisation quotidienne. Pourtant sa femme est infirmière au CHU de Nantes et il sait qu'elle sera très mobilisée.

"Je peux télétravailler, explique Cyril qui travaille dans l'assistance technique d'un bureau d'étude. Je peux tout faire à la maison. J'avais déjà un accès télétravail mais je n'aimais pas, j'ai besoin de rencontrer du monde, mes collègues."
 

Emilie elle, est doublement concernée, elle est maman de deux jumeaux de 7 ans et un de 9 ans. Elle est aussi enseignante au Lycée Clémenceau. "Je vais gérer mes cours à distances" dit-elle.

Cette prof de physique-chimie a des élèves de prépa. "Ils ont une page Facebook, un forum et il y a le logiciel Pronote" (logiciel de gestion des notes et appréciations des professeurs). Emilie pense donc pouvoir poursuivre ses cours en ligne.
 

L'exemple de l'Italie

Cet autre papa de deux enfants est ingénieur en automatismes. Dans son entreprise, cela fait deux semaines qu'on se prépare à pratiquer le télétravail. "C'était prévisible dit-il, si on regarde l'Italie, on a la perspective des 10 jours à venir."

8h45. Les enfants sont tous entrés dans l'école, les grilles sont refermées. Le calme est revenu sur le trottoir, les parents ont filé au boulot.

Reste un petit groupe de femmes. Elle s'inquiètent. "Et pour ceux qui n'ont pas la capacité de garder les enfants, s'interroge l'une d'elle. Est-ce qu'il y aura des relais où les parents pourront les déposer ?"



 
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