C'était le 12 juillet 1998, les Bleus entraient dans l'histoire de la Coupe du monde de football. Une première étoile décrochée face au Brésil au Stade de France. Et 1, et 2, et 3 zéro ! Vingt-cinq ans plus tard, l'émotion est intacte.
C'était il y a 25 ans au stade de France. Une finale que personne n'a oubliée. Ce soir-là, les Bleus affrontent le Brésil au stade de France. Un match pour l'histoire qui va faire entrer la génération Zizou dans la légende.
À Nantes, la jaune et verte, au Mans, à Angers, à Laval et Saint-Nazaire, la fête est folle, des dizaines de milliers de personnes s'engouffrent dans les rues, envahissent les places et les fontaines. Partout dans les villes et les campagnes, les habitants sortent de chez eux. La liesse est populaire et contagieuse.
"Le parcours de l'équipe allait crescendo. On sentait la ferveur monter"
Passionné de foot, Denis est nantais depuis 10 ans. En 1998, il vit dans le nord à Boulogne-sur-mer. "Le parcours de l'équipe allait crescendo. On sentait la ferveur monter partout dans la ville, dans les bars", se souvient-il.
J'étais dans les gradins de l'espace Nosica. Nous avions tous notre maillot de l'équipe de France. Je l'ai gardé précieusement. Depuis on me l'a volé dans le coffre de ma voiture. Je suis inconsolable.
Denis, 54 ansPassionné de foot
"Après la victoire, en revanche, il n'y avait personne dans les rues. Il pleuvait des trombes, l'ivresse était intérieure", ajoute Denis. Pour le quinqua, la victoire est belle, mais sa plus forte émotion footballistique remonte au 21 juin 1986 : "La victoire de l'équipe de France face au Brésil, toujours en coupe du monde, mais au Mexique à Guadalajara. C'était une nuit de liesse avec en plus la fête de la musique, la vraie. Et, c'était la génération Platini."
"Ça reste un super souvenir"
Nicolas, lui, était en Vendée, à la Roche-sur-Yon. "J'avais 23 ans l'époque, c'était ma dernière année d'étudiant, un peu à la carte. J'avais calé mon programme pour ne rater aucun match. L'après-midi de la finale, je me souviens des images du bus qui transportait l'équipe de Clairefontaine jusqu'au stade de France", explique-t-il.
Ce 12 juillet au soir, le Vendéen aujourd'hui âgé de 48 ans est installé au calme dans le canapé parental. "J'étais assez isolé. Du coup, j'ai pu parfaitement suivre le match. Et ce n'était pas le meilleur de la compétition. Le coup de sifflet final, oui, il a été magique."
Je me souviens d'un Ronaldo inexistant sur le terrain, il était malade. À la fin du match, mon père m'a dit : "On débouche une bouteille ?" J'ai pris une tisane ! J'ai presque plus de souvenir du quart de finale face à l'Italie. J'étais en entretien d'embauche, j'ai fini au bar avec mon fur employeur !
Nicolas, 48 ansPassionné de foot
Avec le recul, Nicolas a presque plus vibré deux ans plus tard : "La Coupe d'Europe de 2000, c'était encore plus fort. C'était la même équipe, mais ils étaient meilleurs."
Après le sale coup de boule de Zidane qui prive la France d'une deuxième étoile face aux Italiens en 2006, il faudra attendre 2018 pour replonger dans l'effervescence des grands soirs contre les Croates. L'histoire délicieusement se répète.
La dernière finale des Français restera, elle, gravée au fer rouge. Après un match totalement fou face à l'Argentine de Messi en décembre 2022, les bleus s'inclinent aux tirs aux buts. Cruel et mémorable.