Dans le cadre de la consultation lancée le 5 février, le Collectif des citoyens exposés au trafic aérien invite la population à s'opposer au projet d’arrêté restreignant les vols nocturnes à l’aéroport Nantes-Atlantique. Il s’apprête à déposer un recours devant le tribunal administratif, au nom de la protection des populations.
Un couvre-feu strict, rien d'autre. Le Coceta, le collectif des citoyens exposés au trafic aérien, n'attend pas autre chose.
Alors qu'une consultation a été lancée le 5 février dernier, le Coceta se mobilise pour dénoncer le projet d'arrêté restreignant les vols nocturnes à l'aéroport Nantes-Atlantique et s'apprête à attaquer le texte en justice.
Consultation publique du 5 au 25 février 2024 relative au projet d’arrêté modificatif du couvre-feu de l’aéroport de Nantes-Atlantique – Coceta https://t.co/XqVL1jKgnL
— Paolo Ferreira (@PaoloFe45317455) February 6, 2024
"Nous appelons les citoyens à s’informer et à s’exprimer. En effet, l’arrêté modificatif, dans sa version actuelle, n’aura pas pour conséquence d’améliorer la situation des riverains, mais bien au contraire, de fournir un blanc-seing aux compagnies aériennes pour reprogrammer les vols pendant le couvre-feu", dénonce le collectif.
L’arrêt modificatif est une régression par rapport à la version actuelle déjà très permissive
COCETA
"Le couvre-feu est effectif depuis plus d'un an et demi. Et comme on le prévoyait, il n'est absolument pas efficace", ajoute Paolo Ferrera.
La préfecture et le ministre des Transports Clément Beaune avait annoncé sa modification en novembre dernier. Avec pour objectif d'améliorer les choses et de rendre l'arrêté plus compréhensible.
Le problème, c'est que ça va surtout dans le sens des compagnies aériennes, au détriment de l'ensemble des citoyens.
Paolo FerreraPorte-parole du Coceta
Dans l'agglomération, 100 000 riverains sont impactés par le survol des avions.
Nous avons relevé 611 infractions au couvre-feu. Juste avant minuit, c'est une autoroute d'avions au dessus de nos têtes
Paolo FerreraPorte-parole du Coceta
"Et juste après six heures, c'est un avion toutes les minutes ou toutes les deux minutes en fonction de la saison", précise Paolo Ferrera.
Un véritable impact sur la santé publique
Pour le porte-parole du Coceta, la situation n'est plus tenable. "Il y a des problématiques d'insomnies. Il existe des études qui démontrent qu'il y a des impacts d'hyper tension artérielle, de maladies cardiaques, le système endocrinien peut aussi être affecté et pour les enfants il y a un manque de concentration à l'école. Il y a un véritable impact sur la santé publique", assure-t-il.
Les avocats du collectif ont transmis au préfet et au ministère une demande de réécriture du couvre-feu. Sans réponse, le Coceta, se dit prêt à agir. "Nous attaquerons en justice et porterons l'affaire devant le tribunal administratif", affirme Paolo Ferrera.
Cela fait des années que nous nous battons, si nous n'obtenons pas gain de cause, on ira droit le mur", conclut Paolo Ferrera.