A compter du 9 juin, l’obligation du recours au télétravail dans les entreprises devrait être assoupli. Mais après un an de pandémie de Covid-19 et trois périodes de confinement, les habitudes des salariés ont profondément évolué.
Dans cette entreprise nantaise de services informatiques, les bureaux sont désertés. Avant la pandémie, une soixante de personnes y travaillaient quotidiennement. Ils sont désormais majoritairement en télétravail, une mesure imposée par le gouvernement afin de limiter la propagation de l’épidémie de Covid-19.
Même si, avant l'épidémie, les salariés avaient déjà le droit de télétravailler, la plupart d'entre eux venaient quotidiennement dans les locaux ou se déplaçaient chez leurs clients.
"Le télétravail, on le faisait parce qu'il fallait garder les enfants, parce qu'on avait un rendez-vous avec un artisan ou un colis qui arrivait, c’était une fois de temps en temps", explique Antoine Bonneau, directeur de l'agence Zenica de Nantes.
Un an plus tard, les habitudes ont radicalement évolué.
"Ce qui va changer, c'est que tout le monde, je pense, va se dire, je viens sur mon lieu de travail une ou deux fois par semaine ou toutes les deux semaines".
C’est le cas de Guillaume Membré, consultant informatique. Depuis plus d'un an, il n’a quasiment pas mis les pieds au bureau. Avec l'aide de la société, il a même investi chez lui dans un équipement ergonomique, un bureau réglable en hauteur.
"Généralement le matin je suis debout et l’après-midi, plutôt assis. L’idée c’est vraiment d’être dans une position plus dynamique", explique Guillaume.
S'il pense retourner au bureau pour revoir les collègues, ça ne sera sans doute pas plus d'une journée par semaine. Il a trouvé son rythme à la maison. "Je profite du beau temps pour travailler à l’extérieur, je participe un peu plus à la vie de la famille, comme aller chercher mes filles à l’école. C’est plus facile en fait".
Depuis les confinements, certains salariés ont même déménagé à la campagne. Si, à compter du 9 juin, tous seront libres de revenir au bureau, seule une minorité s'y déplacera quotidiennement.