En mode solo ou en groupe, depuis cinq ans, Julien Buys distille avec son projet Malween une musique aux accents rock et folk sur des paroles en français. Il sera en concert au Ferrailleur à Nantes le 5 octobre en ouverture d'Archimède. Il est d'ores et déjà en interview ici même…
Il aurait pu passer sa vie à vendre des livrets A, débloquer des prêts auto tout en gardant un œil sur le cours des actions, mais au confort de la banque, Julien Buys a finalement préféré l'aventure de la scène.
Depuis son plus jeune âge, Julien pratique la musique, le violoncelle d'abord, le piano et plus tard la guitare. Même son costume de banquier ne l'empêchera pas de plaquer quelques accords sur une mélodie dans divers projets musicaux ici et là.
De la banque à la musique...
Rien de bien surprenant qu'il finisse un beau jour par revenir à ses premières amours sous le nom de Malween. Comme une évidence ! Nous sommes en 2019. Il sort son premier album, Comme une étoile, suivi en 2023 du deuxième, Il n'est jamais trop tard. Avec à chaque fois du rock teinté de folk et de pop, un doux mélange de britpop et de chanson française.
Samedi 5 octobre, Malween jouera sur la scène du Ferrailleur à Nantes en ouverture du groupe lavallois Archimède. Nous l'avons rencontré à l'occasion d'une ultime répétition dans un local de l'agglomération nantaise pas très loin de l'aéroport. L'occasion de revenir avec lui sur son parcours, à commencer par cette reconversion étonnante mais heureuse :
"Je viens de la finance, j'ai travaillé dans une banque pendant une bonne grosse douzaine d'années. Jusqu'à ce que je me dise que j'en avais marre. J'ai choisi effectivement de faire de la musique, de faire aussi des voix off parce que c'est tout le travail studio audio qui me plaît. Donc oui, très très heureux de ce changement".
Aujourd'hui, Malween compte deux albums à son actif. Le premier, Comme une étoile, sort en 2019.
"C'est un premier album qui s'inscrit un peu comme la continuité de mon parcours professionnel. Il y avait un besoin comme ça. J'avais quelques chansons déjà et puis j'avais besoin de sortir quelque chose pour commencer une nouvelle aventure. Et là, c'était un peu l'aboutissement, justement de ce changement professionnel.
L'idée, c'est de se dire qu'il n'y a pas d'âge pour essayer de faire ce qu'on aime, pour être soi-même, pour faire vraiment quelque chose qui nous porte...
JulienAuteur, compositeur et interprète de Malween
Puis vient le deuxième album en 2023, baptisé cette fois Il n'est jamais trop tard :
"Tout ça est en lien avec ce passé professionnel. L'idée, c'est de se dire qu'il n'y a pas d'âge pour essayer de faire ce qu'on aime, pour être soi-même, pour faire vraiment quelque chose qui nous porte, qu'on a envie de faire. Et surtout ne pas se dire qu'on est contraint, qu'on doit absolument avoir un CDI, faire comme tout le monde, rentrer dans des cases jusqu'à la retraite. Donc voilà, il n'est jamais trop tard pour bien faire en fait".
Deux albums, 21 chansons, toutes sauf une en français. Car oui, Malween défend la langue de Molière. Par conviction ou par facilité ?
"Je pense que la facilité, c'est plutôt de chanter en anglais. En tout cas, dans beaucoup de groupes aujourd'hui, on chante en anglais. J'aime ça aussi beaucoup. J'ai eu beaucoup d'influence anglo-saxonne, je n'ai pas de souci avec ça. Mais non, je pense que la proximité directe avec le public, elle se fait évidemment plus facilement en français. Parce qu'on est compris. Et une des plus belles récompenses, c'est de recevoir des messages après un concert qui vous portent en te disant : super, ta chanson, on l'a comprise, on sait de quoi tu parles. Ça, pour moi, c'est important."
Dans le deuxième album, Malween enfonce le clou avec une chanson qui rend directement hommage à la langue française. Son titre : Molière j'expire...
"C'est une petite critique un peu piquante justement envers les collègues qui font beaucoup en anglais. Encore une fois que j'adore, que je trouve cool. C'est vrai que l'anglais, on a l'impression que ça sonne direct. On a quelques mots clés comme ça qu'on peut caler. Et Molière, c'est justement le fait de réconcilier le rock et le français. Voilà, c'est ça l'idée".
Du côté des influences, bien évidemment, Malween ne cache pas son attachement à la chanson française...
"Oui, il y a du Brel, il y a du Souchon. Il y a Orelsan aussi que j'aime beaucoup, même si on est sur quelque chose de plus récent. Hoshi aussi que j'aime beaucoup. Il y a pléthore d'artistes français, évidemment Archimède avec qui on va jouer bientôt. Il y a toute une scène qui met en valeur. Je trouve d'ailleurs que sur les nouvelles générations, hors rock, on revient plutôt au français, ce qui est plutôt cool. Moi, ça me plaît bien".
De la chanson française mais aussi de la britpop, Oasis en tête...
"Je suis fan d'Oasis depuis toujours, évidemment. Ça, c'est vraiment ce qui m'a donné envie de faire de la musique. Écouter Whatever, Supersonic, Wonderwall, tous ces tubes des années 90. Ça, ça m'a vraiment poussé, même si je faisais déjà de la musique quand j'étais gamin. Mais là, ça m'a poussé vers le rock, vraiment vers cette musique-là, en voulant ressembler évidemment aux Frères Gallagher".
Justement, la reformation d'Oasis, tu la vis comment ?
"Moi, je suis content, comme un gamin quelque part, parce que ça fait quand même hyper longtemps qu'on attend ça. Un peu déçu par ces histoires de prix de place et tout ça. Il y a un côté un peu embourgeoisement du rock'n'roll qui me gêne, parce que c'est quand même des mecs qui viennent de la working class. Mais je suis content parce que c'est toute mon adolescence. Même encore aujourd'hui, ça reste une source d'inspiration".
Comment définirais-tu ta musique en quelques mots ?
"Je dirais que l'idée principale, c'est d'essayer de prendre ce que les Anglais savent faire mélodiquement, en y ajoutant des mots en français. Faire ce mix des deux, c'est vraiment ce que j'essaie de faire."
Malween sera en concert le 5 octobre au Ferrailleur à Nantes en première partie des Lavallois Archimède.
"On va faire tout l'album, le deuxième album, Il n'est Jamais Trop Tard, avec quelques autres titres. Et puis il y aura ensuite Archimède qui fera son set, qui a sorti un album aussi l'année dernière. Ça fera un an pile-poil que leur album Frères est sorti, le 5 octobre 2023, et du coup il y aura des surprises à prévoir pour cette soirée".
Plus d'infos sur Malween ici, plus d'infos sur le concert au Ferrailleur là
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