Les cars de CRS ont alerté les Nantais. Des militants pour le droit au logement ont attiré la prévention des forces de l'ordre, sans raison apparente. Face aux soldes, la DAL tentait d'interpeller les passants. Parallèlement, une solution est proposée : un camion-couchette d'hébergement en urgence.
Les chiffres de la DAL, l'association qui milite pour le Droit au Logement sont accablants en Pays de la Loire.
- 23 personnes sont décédées dans la rue en 2016.
- 300 "mineurs" ne sont pas accompagnés et vivent à leur dépend "à la rue, en squat ou en hébergement solidaire, faute de solution", peut-on lire dans un tract de l'association.
- 4 200 personnes ont fait une demande d'hébergement d'urgence parce qu'elles étaient sans domicile fixe, en 2016. Le 115, dépassé, ne dispose que de 25 places par jour.
- Il reçoit 60 000 appels par jour, et 70% des réponses sont négatives.
Voilà les raisons pour lesquels les manifestants se sont retrouvés Place Royale ce samedi 20 janvier en début d'après midi. Ils clamaient le droit à la dignité, Place Royale à Nantes ce samedi. La DAL demande notamment une table ronde qui réunirait institutions, associations, organisations syndicales, citoyens toutes autres personnes concernées.
Aucune déclaration ne prouve pour le moment qu'ils ont été entendus par les élus.
Loin des décisions politiques, des initiatives personnelles
Pour aller au delà des maraudes, ou l'aide des bus alimentaires, les architectes Jean-Charles Le Lay et Frédéric Tabary proposent une solution, sur roulettes elle aussi : une villa en urgence. Le dispositif se sert de camions frigorifiques ayant vécu. Il les réaménage en bus à couchettes, confort ++.
Habitat solidaire à énergie passive, modulable et modulaire, mobile, au coût raisonné, facile et rapide à mettre en œuvre.
... le tout pour un coût de 20 000 euros.
Un "camion en urgence" est réhabilité en un mois, et devient une "villa" pour 6 à 12 personnes. Il peut être réservé aux femmes, ou aux hommes, ou bien encore être mixte. Les architectes présentent les prototypes aux associations militant pour le droit au logement.
Selon Guy Maillet, président de l'association Logement Fraternité à Nantes, emballé par le projet, il y a tout de même besoin des collectivités. Des places de parking, des terrains à l'intérieur, mais aussi à l'extérieur de la ville, doivent être mis à disposition. "Parce que s'ils sont concentrés en ville, les plus démunis se trouvent aussi en périphérie.