Dry January. "Ça rentre dans les habitudes de consommation des Français" de consommer des vins et bières désalcoolisés

Janvier c'est le mois sans alcool, un défi né en Angleterre il y a dix ans et qui a désormais ses adeptes chez nous. Le marché des boissons désalcoolisées a la vent en poupe en France.

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L'alcool est le deuxième facteur de risque évitable de cancers en France, après le tabac. Il a été responsable l'an dernier de près de 50 000 décès.

Et pour sensibiliser le plus grand nombre, LE défi du mois de janvier fait son retour : le Dry January, qu'on peut traduire par Janvier sobre.

Trouver des alternatives

Les boutiques spécialisées dans les boissons sans alcool comptent bien profiter de l'engouement pour le Dry January. Après des fêtes déjà rentables, c'est la période idéale pour ce caviste spécialisé.

"Ça rentre dans les habitudes de consommation des Français, explique Jean-Philippe Braud, président-Fondateur de Gueule de joie, au delà du Dry January, on voit que, tout au long de l'année, il y a une attente en matière de modération, mais on est en France, on adore trinquer, on adore l'apéro et donc il y a aussi beaucoup d'exigences et beaucoup de demandes pour trouver des alternatives pour ces moments-là". 

Une gamme qui se développe

Bières, cocktails, spiritueux, pétillants, vins désalcoolisés, de 10 à 18 euros la bouteille. Ces dernières années, la gamme s'est étoffée, même les vignerons se sont adaptés à la tendance.

"Ça a été du vin et ensuite l'alcool a été retiré, précise Tom Cavellec, responsable de la cave Gueule de joie, à un client, il n'y a pas de magie, nécessairement ça change sa structure gustative. On est bel et bien issu du vin et du savoir-faire viticole, par contre les saveurs changent un petit peu".

"Il y a plusieurs années, j'avais un beau-frère qui faisait du vin, raconte ce client, il avait sorti à l'époque, il y a une dizaine d'années, un vin sans alcool. Il était un peu précurseur, mais ça n'avait pas du tout marché à l'époque".

Plus de 50 % de croissance

"On n'a pas encore consolidé l'année 2024, mais je peux déjà vous dire qu'on dépasse les 50 % de croissance, se félicite Jean-Philippe Braud, on est encore en construction d'entreprise et d'un marché qui pèse déjà 330 millions d'euros en France. Donc, nous, en tant que pionniers, on prend une part de ce gâteau".

Alors que les ventes d'alcool stagnent, voire baissent en France, l'alternative du soft est un secteur porteur en plein développement, il augmente de 2, 5 % chaque année.

L'alcool, responsable de près de 50 000 décès en 2024

L'alcool est le deuxième facteur de risque évitable de cancers en France, responsable chaque année de 30 000 nouveaux cas.

"En 2024, on estime à 49 000 le nombre de décès attribuables à l’alcool, dont 30 000 décès chez les hommes et 11 000 décès chez les femmes (soit respectivement 11 % et 4 % de la mortalité des adultes de 15 ans et plus)", précise la Ligue contre le cancer.

Parmi les causes de décès associées à la consommation d'alcool, les cancers occupent la première place avec 16 000 décès par an

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