L'histoire fait la Une du journal l'Equipe ce dimanche 30 décembre au matin. Le plus gros transfert de l'équipe des Canaris est suspecté d'avoir transmis, en toute discrétion, une somme d'argent deux fois plus importante que le montant légal attribué aux agents, plafonné à 10%.
Deux mois après de la signature de son transfert, Anthony Limbombe a été placé en garde à vue en novembre dernier par la police judiciare de Nantes.
Pourquoi ? Comment ? Explications ...
Anthony Limbombe a signé au FC Nantes le 23 août 2018 pour un contrat de 5 ans. Il est très vite répertorié comme le transfert le plus cher de l'équipe.
Transféré du FC Bruges, club belge, au FC Nantes, le joueur et le club des canaris aurait convenu un contrat autour de 10 millions d'euros sur cinq ans.
A part de son contrat, le milieu de terrain a obtenu une prime à la signature de 3 millions d'euros, négociée au bénéfice du joueur, précise l'enquête de l'Equipe, publiée ce dimanche 30 décembre.
"Mais les enquêteurs s'intéressent à la destination prise la moitié au moins de cette prime. Pour eux,elle a été reversée confidentiellement par Limbombe à l'agent qui a permis ce transfert, le Franco-Iranien Mogi Bayat", souligne le quotidien sportif.
Ce versement d'argent aurait permis de contourner la loi française. En effet, la commission des agents de joueurs est plafonnée, comme celle des acteurs, à 10%.
Hors, si le manager a touché la moitié de la prime. C'est cinq fois plus important que le montant accordé à sa fonction.
Contacté par l'Equipe, Waldemar Kita, le président du club du FC Nantes "nie tout versement de cette prime à la signature".
Un agent sulfureux
La garde à vue d'Anthony Limbombé le 5 novembre 2018 est intervenue dans le cadre d'une enquête belge sur Mogi Bayat, "personnage central de l'affaire de fraudes présumées dans le football belge, surnommé footbelgate".
En octobre, le dit agent de joueur a passé quelque 48 jours en détention préventif, avant d'être libéré sous caution le 27 novembre contre 150 000 euros.