Les fêtes de fin d'année sont propices à la propagation des virus, notamment le covid. En Pays de la Loire, le département de la Vendée fait face à une flambée des contaminations. Les vaccinations sont en nette baisse par rapport à l'an dernier.
Alors que l'épidémie de grippe gagne du terrain en Pays de la Loire, les professionnels de santé s'inquiètent d'un taux de vaccination insuffisant, inférieur de près de 8 % par rapport à l'an dernier, à la même période.
"On est en phase pré-épidémique pour la grippe, souligne Jérôme Jumel, directeur de l'ARS des Pays de la Loire. Donc, si vous voulez protéger les personnes fragiles, les personnes qui vous sont chères avant les fêtes de Noël, notamment, c'est vraiment le moment de venir se faire vacciner contre la grippe et les personnes fragiles contre le Covid-19."
S'agissant du risque d'infection au Covid-19, la vigilance s'est nettement relâchée, avec une chute significative des vaccinations chez les 65 ans et plus. Fin novembre 2022, ils étaient 82 % à avoir reçu une dose du vaccin contre 71% cette année.
Pour faciliter l'accès des plus fragiles à la vaccination, les pharmaciens peuvent désormais prescrire et administrer le vaccin.
"Le principe, c'est que toutes les personnes à risque identifiées ont reçu un papier de la sécurité sociale pour une prise en charge simplifiée, explique Denis Millet, pharmacien à Nantes.
"Les personnes en surpoids, des femmes enceintes ou des personnes qui n'ont pas été repérées par la Sécu, et que nous identifions comme étant personnes à risque, on leur établit ce même document directement. Le pharmacien peut à présent le faire et injecter le vaccin".
Les autres personnes peuvent se faire vacciner à leur frais. Le coût est d'une vingtaine d'euros, un moindre mal, pour éviter la propagation des virus à l'approche des fêtes de fin d'année.
"Les gens commencent à s'inquiéter en se disant qu'il y aura de nombreux mouvements de population, constate Véronique Giraud, pharmacienne à Rezé. Et donc effectivement, on leur dit que ce serait bien d'être protégés."
L'Agence nationale de santé rappelle l'importance de la vaccination pour combattre des maladies mortelles. L'an dernier, les épidémies de grippe, de COVID-19 et de bronchiolite ont provoqué près de 14 300 décès en France.
Reportage de Norbert Evangelista, Cyril Dudon, Carole Mijeon