"Les urgences doivent rester réservées aux cas les plus graves", où se faire soigner pendant les fêtes de fin d'année ?

Retour de la grippe et de la bronchiolite, Covid-19 toujours présent… Avec l'Agence régionale de santé (ARS) Provence Alpes-Côte d’Azur, on fait un rappel sur les bons gestes à adopter pour se faire soigner tout en évitant une saturation des urgences.

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Comme partout en France, la saison hivernale a bien commencé en Provence-Alpes-Côte d’Azur et, avec elle, son lot de maladies. 

Le territoire vient effectivement d'entrer en phase épidémique concernant la grippe. "Le nombre de passages aux urgences pour grippe et syndromes grippaux a presque triplé en trois semaines", note à ce titre l'ARS, dans un communiqué.

La vaccination associée aux gestes barrières demeure l’une des armes les plus efficaces de protection contre la grippe

Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur

Et voilà déjà quatre semaines que la région est en prise à une épidémie de bronchiolite. "Du 9 au 15 décembre, 548 passages aux urgences pour bronchiolite ont été enregistrés, soit 21 % des passages chez les moins de 2 ans contre 15 % entre le 2 et le 8 décembre", souligne également l'agence de santé.

Puis, quand arrivent Noël et le Nouvel An, à cela s'ajoutent les risques d'intoxication alimentaire. "Les gens vont manger un peu trop sucré ou un peu trop salé alors leurs maladies chroniques décompensent quelques jours après les jours de fêtes et ça fait qu'ils se retrouvent parfois aux urgences", détaille Didier Giolito, responsable SAMU centre 15 au CHU de Nice.

Alors, comment bien se faire soigner tout en évitant d'engorger les urgences ? On fait le point sur les bons gestes à adopter avec l'ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Prioriser les urgences pour les cas graves

"Les services des urgences en France et dans notre région voient chaque année leur nombre de patients augmenter de manière continue, en particulier à l’approche des fêtes", assure l'ARS. Au CHU de Nice par exemple, les urgences peuvent recevoir jusqu'à 2 000 appels par jour à cette période de l'année, contre 1 500 en temps normal. 

Alors, pour éviter leur saturation, l'agence de santé rappelle que, en cas d'intoxication, rhume, fièvre ou toux, le premier réflexe à avoir est d'appeler un médecin traitant. "Les urgences doivent rester réservées aux cas les plus graves", insiste-t-on à l'ARS.

Mais, à l'heure où les déserts médicaux gagnent du terrain, le risque est de se retrouver face à des cabinets clos ou à des refus de consultation. C'est pourquoi l'ARS propose une carte interactive des lieux de soins pouvant accueillir des patients en semaine et en journée, sans rendez-vous.

Puis, en dernier recours, c'est le 15 qu'il faut appeler avant d’aller aux urgences : au bout du téléphone, le médecin régulateur évalue la situation et dirige vers le recours le plus adapté.

Comment les urgences du CHU se préparent-elles à l'afflux de patients pendant les Fêtes ? Le reportage de Damian Cornette et Emmanuel Felix :

Un dispositif renforcé pendant les fêtes

Également, l'ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur informe qu'un dispositif renforcé durant les fêtes va être mis en place. Cela, "pour assurer la bonne continuité des soins."

Ainsi, une forte mobilisation des médecins généralistes en ville est prévue tout comme l'ouverture des maisons médicales de garde. Il y aura aussi un renforcement des moyens de l'aide médicale urgente (Samu, pompiers…) et une coordination assurée par le Centre 15.

À noter, par ailleurs, que le déploiement du Service d'accès au soin (SAS) sur l'ensemble du territoire régional depuis octobre dernier devrait permettre d'améliorer la prise en charge des patients.

"Accessible depuis le 15, le SAS peut permettre à chacun d’obtenir une réponse immédiate en cas de situation d’urgence ou une orientation pour une prise en charge en ville", indique l'ARS. Selon l'agence de santé, 20 % des généralistes par département de PACA participe au SAS.

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