"Il se décrivait comme un prédateur", au premier jour du procès du meurtrier présumé de Céleste, l'examen de la personnalité de l'accusé

Le procès s'est ouvert ce vendredi, François Vergniaud, un multirécidiviste de 49 ans, comparaît devant la cour d’assises de Loire-Atlantique. En août 2020, il avait reconnu avoir violé et tué Céleste, une adolescente de 15 ans, à Nantes.

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L'ambiance est pesante ce vendredi matin, à l'ouverture du procès et la salle pleine à craquer. 

À l'entrée de la cour, les proches de la jeune fille brandissent une photo de Céleste et des messages clairs ; "Stop à l'impunité des violeurs." Le père, la mère, le frère, la sœur et les amis sont vêtus d'un tee-shirt blanc floqué du visage souriant de Céleste.

C'est une famille qui a fait le silence pendant les quatre années et demi de procédure, qui a fait le choix d'attendre que justice lui soit rendue

Me Charles Philip

Avocat de la famille de Céleste

"Aujourd'hui le temps de la parole est venu, les débats ont lieu et effectivement, il y a un point sur lequel il y a une évidence, c'est que le choix que Céleste ne soit pas morte pour rien et qu'évidemment ce type de comportement de violeur soit dénoncé, mais de manière non pas comme un épiphénomène ou un fait divers, mais comme quelque chose qui est un combat sociétal", a déclaré Me Charles Philip, avocat de la famille de Céleste.

Dans le box, François Vergniaud, un multirécidiviste de 49 ans. Un homme de forte corpulence, bedonnant. Barbe courte, regard abattu, il baisse les yeux et la tête et reconnaît l'intégralité des faits, le viol et le meurtre en précisant avoir agi seul. Sa voix est à peine audible.

Le 20 août 2020, alors qu'ils interviennent pour éteindre un incendie dans le centre-ville de Nantes, les pompiers découvrent le corps de Céleste dans les combles d'une maison inoccupé et en travaux. Elle est en arrêt cardiorespiratoire, mais il est trop tard.

"Des traces de sévices sexuels"

L'autopsie révèle que l'adolescente est morte des suites d'une asphyxie, probablement par strangulation. Son corps porte des stigmates de sévices sexuels. Le meurtrier présumé a aussi tenté d'effacer son ADN avec de l'eau de javel, avant d'allumer le feu.

Si le suspect a été rapidement identifié et arrêté, c'est parce que le jour où il sévit, une équipe de policiers nantais et parisiens est en planque dans le quartier pour une tout autre affaire. Les représentants des forces de l'ordre remarquent les allers-retours de l'individu, le photographie, sa voiture est même verbalisée.

Le lien est alors vite établi, l'homme est interpellé chez lui à Mésanger en Loire-Atlantique.

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Ce premier jour est consacré à la personnalité du meurtrier présumé, son parcours de vie. Un homme qui, dans la Vienne, a violé et agressé sexuellement 13 fois, lourdement condamné en 2005 à 18 ans de prison. Il est libéré fin 2014 après une remise de peine. 

"Un prédateur"

L'enquêtrice de personnalité, appelée à la barre, décrit "un homme socialement très peu inséré il y a quatre ans, mais marqué par la religion." Rien dans l'histoire de François Vergniaud ne permet d'expliquer la perversité. Une enfance normale, pas de violences intrafamiliales. Sa compagne évoque "des relations sexuelles normales", explique l'enquêtrice.

Un enquêteur de la PJ cite pour sa part une des déclarations du violeur et meurtrier présumé enregistrée lors de l'interrogatoire. "Si Céleste n’était pas morte, il y en aurait eu d’autres. Je savais ce qu’il faut faire et ne pas faire. J’avais un mode opératoire que j’avais fait évoluer".  L'homme se décrivait lui-même "comme un prédateur" mais "ne repérait pas ses victimes en amont". 

Le procès doit s'achever le jeudi 31 octobre. L'avocate de l'accusé a indiqué qu'elle ne s'exprimerait pas sur l'affaire. Poursuivi pour viol en récidive et meurtre précédé d'un autre crime, François Vergniaud encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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