Deux banderoles ont été attachées à la grue jaune, sur l'Île de Nantes, pour soutenir le projet de loi du député vendéen Philippe Latombe. En 2013, deux pères de famille étaient restés en haut de la grue pour demander la garde de leurs enfants.
Jeudi 30 novembre, les députés sont restés tout une partie de la nuit pour débattre d'un projet de loi. Porté par le député vendéen Philippe Latombe (MoDem), il vise à poser la garde alternée comme première option à étudier en cas de divorce.
Largement remanié en commission des lois et portant désormais sur la "résidence alternée", le texte n'en continue pas moins de déclencher des débats entre les parlementaires.
Pour certaines associations féministes, il mettrait en danger les femmes victimes de violence - même si aucune mention obligatoire ne réside dans le projet : la garde alternée serait refusée dans ces situations. La députée Danièle Obono (France Insoumise) s'est elle inquiétée d'un déséquilibre économique suite à ce type de mesure - le système de pension alimentaire ne serait pas annulé selon les défendeurs du texte.
Hier, les parlementaires ont ajourné le vote au plus tôt au printemps 2018. Ce matin, à Nantes, deux banderoles ont été attachées à la grue jaune de Nantes. "Loi MoDem vite !" et "Même droit pour papa" expliquent les deux messages, qui ne sont pas signés.
Deux papa en haut de la grue
En 2013, deux pères de famille s'étaient enfermés en haut de la grue jaune, l'un en février, l'autre en décembre, pour demander la possibilité d'une garde alternée de leurs enfants et une évolution de la législation sur ce sujet.
Divorces : un député vendéen propose que la garde alternée soit la première option
Philippe Latombe a déposé une proposition de loi pour placer la garde alternée en prioritée lors de la séparation des parents - aujourd'hui, c'est la résidence chez l'un ou l'autre qui est d'abord examinée par le juge. Passage devant l'assemblée nationale le 30 novembre.