Peint sur un escalier de la ville de Nantes, le drapeau palestien a été recouvert par une croix celtique. Le symbole néonazi a rapidement été effacé par les services de la ville. Les élus de gauche "dénoncent un symbole de la honte."
Il avait été peint sur les marches de la butte Sainte-Anne, à Nantes, en mars dernier. Mercredi 2 avril, le drapeau palestinien a été en partie recouvert par une croix celtique, symbole associé aux mouvements d’extrême droite néonazis et néofascistes.
Un acte de vandalisme qui fait réagir associations et partis de gauche.
La maire de Nantes s'est exprimé sur X. "Le tag d'un symbole néonazi sur l'escalier de la butte Saint-Anne est révoltant et inacceptable. L'extrême droite et ses idées n'ont aucune place à Nantes", a déclaré Johanna Rolland.
Le tag d'un symbole néonazi sur l'escalier de la butte Sainte-Anne est révoltant et inacceptable. Il a été effacé immédiatement après sa découverte. L’extrême droite et ses idées nauséabondes n’ont aucune place à Nantes. Nous la combattons sans relâche.https://t.co/uciNpOrFuO
— Johanna Rolland (@Johanna_Rolland) April 3, 2024
"Ce symbole est une honte"
"Au moment où nous assistons impuissants au conflit israélo-palestinien, l’affichage d’un symbole identitaire des néonazis et néofascistes sur les marches de la butte sainte-Anne à Nantes est une honte", écrit dans un communiqué Michel Ménard, président du département de Loire-Atlantique.
"C’est une honte pour toutes les victimes de ce conflit, mais aussi douloureux de voir ce symbole haineux aux relents mortifères. La provocation à la haine est inadmissible et n’a pas sa place à Nantes, ni en France ou ailleurs", précise l'élu socialiste.
Face à l’instrumentalisation de l’extrême droite, je dénonce ces agissements qui visent à banaliser une fois encore l’idéologie de l’extrême droite. Dans ces heures sombres, je réitère le vœu porté par le Département de Loire-Atlantique pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza
Michel MénardPrésident du département de Loire-Atlantique
Les élus écologistes de la ville dénoncent pour leur part "les menaces inacceptables et choquantes de ces mouvements fascistes décomplexés."
Ce symbole néo-nazi qui défigure à nouveau notre belle ville est une honte, nous le condamnons sans équivoque. Les menaces de ces mouvements fascistes décomplexés sont inacceptables et choquantes. https://t.co/hEe0U4oCet
— Elu.e.s groupe écologiste et citoyen - Nantes (@ElusEcoloNantes) April 3, 2024
La droite nantaise attaque la ville
La droite nantaise qui, par la voix de Laurence Garnier, élue de l'opposition, avait dégainé la première en mars dernier pour réclamer que le drapeau aux couleurs de la Palestine soit effacé, charge la maire de Nantes avant de condamner la dégradation.
"Si la maire de Nantes avait fait ce qu'elle aurait dû faire depuis le début, faire nettoyer cet escalier et garantir à tous les nantais la neutralité de l'espace public, ils n'auraient pas eu à subir aujourd'hui cette nouvelle dégradation aux relents fascistes", assène Laurence Garnier sénatrice LR.
Si la maire de #Nantes avait fait ce qu’elle aurait dû faire depuis le début, faire nettoyer cet escalier et garantir à TOUS les Nantais la neutralité de l’espace public, ils n’auraient pas eu à subir aujourd’hui cette nouvelle dégradation aux relents fascistes. Qu’elle s’occupe…
— Laurence Garnier (@LGarnier44) April 3, 2024
"Qu'elle s'occupe de Nantes au lieu de faire de la géopolitique de comptoir" !
Des précédents
Ce n'est pas la première fois que de tels actes sont commis ou imputés à l'extrême droite et à ses groupuscules. Les marches peintes aux couleurs LGBT dans le centre-ville sont dégradées, régulièrement dégradées et recouverte de slogans haineux.
En mai 2023, la fresque peinte chaque année par les riverains de la rue Joffre à la veille de la pride nantaise avait été vandalisée. Sur le bitume, un autre message s'affichait. "Mort aux LGBT". Une énième attaque transphobe et homophobe répertoriée dans les rues ou sur certaines vitrines de Nantes. Signée d'une fleur de lys, emblème des groupuscules nationaliste et d'extrême droite.
La ville porte systématiquement plainte aux côtés des associations.
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