C'est une très bonne nouvelle qu'a reçu la famille Dzhamalova. Menacée d'une reconduite à la frontière, cette famille russe est finalement autorisée à rester sur le territoire français. La préfecture de Loire-Atlantique vient de faire droit à sa demande.
On va sans doute fêter cela dignement ce mardi 23 avril, dans la famille de Sveltana Dzhamalova et parmi son comité de soutien.
Cette jeune femme, russe, était sous le coup d'une OQTF, obligation de quitter le territoire français alors qu'elle vivait depuis plus de cinq ans à Nantes et qu'elle avait eu un enfant avec son conjoint, en France. Ce qui l'aurait obligée à quitter son compagnon, leur enfant, et à retourner en Russie avec les deux enfants qu'elle avait eus précédemment. Une situation aussi inextricable que violente.
Une autorisation de séjour accordée
La préfecture de Loire-Atlantique nous a fait savoir qu'une AES avait été accordée, une autorisation exceptionnelle de séjour.
Sveltana Dzhamalova était arrivée en 2018 à Nantes avec deux enfants, Safiya et Oumar. Elle y avait fait la connaissance de Khandoula, lui-même russe, mais en situation régulière, alors que Svetlana n'avait pas obtenu de titre de séjour. Ils avaient eu, ensembles un garçon, Mouhammad, né en 2022.
Dans l'attente d'un ré-examen de sa demande, Svetlana avait reçu, le 3 avril dernier, une lettre de la préfecture de Loire-Atlantique, lui communiquant une obligation de quitter le territoire français, ce qui l'avait plongée, on s'en doute, dans un très grand désarroi.
Un comité de soutien avait été créé par plusieurs parents d'élèves des établissements que fréquentent ses deux premiers enfants à Nantes.
Une famille bien intégrée
La situation devenait aussi absurde que cruelle, car cette maman se préparait à devoir repartir en Russie, sans son dernier-né, âgé de 1 an et 18 mois. Les deux aînés, très bien intégrés, dans leurs établissements scolaires, vivaient également dans cette angoisse. Nous nous étions fait l'écho de cette histoire dans un précédent article publié ce mardi sur notre site.
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La nouvelle est tombée ce mardi après-midi : prenant sans doute conscience de l'injustice de cette situation, le préfet de Loire-Atlantique a accordé une autorisation de séjour.
"Les enjeux humains sont tellement importants qu'il devenait déraisonnable de s'arc-bouter sur un refus de régularisation, déclare l'avocat de la famille russe, maître Loïc Bourgeois. Je me réjouis, mais c’eut été moins anxiogène de le faire bien en amont. Cela aurait évité toute cette angoisse."
C'est une très bonne nouvelle.
Maître Loïc Bourgeoisavocat de la famille
L'autorisation est une carte d'un an renouvelable.
"Ce serait un non-sens absolu de ne pas la renouveler", ajoute Maître Bourgeois.
Le comité de soutien se réjouit pareillement de cette nouvelle et attend avec impatience de voir la carte de séjour.
Voilà une histoire qui finit bien.
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