Le bruit et les odeurs de cette usine de transformation de graisse animale lui coûtent 100 euros d'amende par jour

Alva, entreprise spécialisée dans la transformation des graisses animales près de Nantes, est accusée de nuisances sonores et olfactives et doit payer 100 euros d'amende par jour à l'État. La Préfecture de Loire-Atlantique estime qu'elle n'a pas respecté le contrat qui avait été fixé en avril dernier.

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À Rezé, près de Nantes, l'usine Alva est une habituée des problèmes de nuisances avec le voisinage du quartier de Haute-Ile en bord de Loire dont elle est toute proche.

La préfecture lui avait demandé de réaliser une étude pour quantifier les bruits émis par ses installations et de proposer un plan d'actions. Contrat non respecté pour la préfecture.

Des nuisances qui durent depuis 2009

"En fait, l'usine est régie par un arrêté préfectoral de 2009 qui impose des limites au niveau du bruit" explique Nicolas Demare représentant des riverains de l'usine Alva et lui-même habitant du quartier de Haute-Ile à Rezé.

"Ces limites n'ont jamais été vraiment respectées" continue-t-il.

L'entreprise spécialisée dans la transformation des graisses animales, propriété du groupe Alva Food emploie 60 salariés sur son site rezéen depuis 1983.

Après de nombreuses plaintes de riverains suite au démarrage début février 2023 d'un atelier de séchage des eaux gélatineuses, la mairie de la commune de Rezé a même mis en place une cellule de recueil des plaintes pour nuisances olfactives.

Installation classée pour la protection de l’environnement, l’usine est soumise à un arrêté d’autorisation d’exploiter délivré par la préfecture de Loire-Atlantique.

Le 24 avril 2024 le préfet a ainsi mis en demeure la société Alva de "réaliser une étude visant à qualifier et quantifier les bruits émis par ses installations et à en déterminer les sources" et aussi d'élaborer "un plan d’actions" visant à réduire les "sources de bruit identifiées" en s'appuyant sur plusieurs "dépassements importants" mesurés par les services de l'Etat.

Une mise en demeure sans effet

Les services de la Préfecture de Loire-Atlantique nous indiquent que "les dispositions de la mise en demeure ne sont toujours pas respectées par l'exploitant".

En conséquence, les services de l'État ont décidé que l'entreprise est redevable d'une "astreinte administrative journalière" d'un montant de 100 euros et ce "tant que les dispositions de la mise en demeure ne sont pas levées".

Les nuisances continuent et les plaintes de riverains sont en augmentation.

Alva nous dit que c'est conjoncturel, mais comme ça augmente, on se pose la question de savoir si ce n'est pas plus structurel, et lié au vieillissement de leurs installations.

Nicolas Demare

représentant des riverains de l'usine Alva

Alva s'engage à fournir les éléments en février

De son côté, la société Alva nous assure que l'étude "de dispersion" demandée par la Préfecture de Loire-Atlantique lui sera fournie au mois de février.

"Il nous reste juste à compléter celle-ci, par une mesure de bruit qui correspond à la circulation d’air dans la cheminée du bio-filtre qui culmine à plus de 25 mètres" précise Eric Le Goff, responsable Ressources Humaines de l'entreprise Alva.

"Pour des raisons de sécurité, cette mesure ne se fera qu’en février" précise-t-il.

"À l’issue de celle-ci, nous disposerons de tous les éléments afin de mettre en place un plan d’action efficace" assure Eric Le Goff.

Ce plan d'action permettra, assure la direction de l'usine, de "gagner les quelques décibels qui nous manquent (moins de 5db à proximité des habitations concernées)".

Nous réalisons dans le même temps des améliorations au quotidien ainsi que des campagnes de sensibilisation constantes auprès de nos personnels pour limiter les mouvements de manutention dans l’usine à proximité des deux habitations mitoyennes à l’usine.

Eric Le Goff

responsable Ressources Humaines de l'entreprise Alva

Interrogé sur la question du maintien du site de l'usine dans un quartier qui doit se restructurer prochainement avec le projet de la ZAC Pirmil-les-Iles qui prévoit plusieurs centaines de logements supplémentaires le responsable RH d'Alva se veut catégorique,  "notre priorité reste le maintien de l’emploi dans cette zone historique".

Eric Le Goff précise même,"nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour trouver des solutions qui permettent de cohabiter avec notre environnement proche".

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