Des bénévoles de l'organisation écologique Greenpeace étaient mobilisés ce vendredi soir, dans une quinzaine de gares françaises, dont Nantes et Angers. Objectif : féliciter ceux qui, parce qu'ils aiment la planète, préfèrent prendre le train !
Ce vendredi soir, les passagers arrivés en gare de Nantes ou d'Angers ont été accueillis en fanfare, ou presque, à la descente de leur wagon par des militants écologistes. Pancartes, haie d'honneur et sourires... une manière festive de gratifier les voyageurs qui optent pour un transport décarboné plutôt que pour l'avion, mais aussi d'inciter les voyageurs occasionnels à préférer le train, au moment de partir en week-end ou en vacances.
Trop de gens pensent encore que voyager, ça signifie forcément prendre l'avion.
RaphaëlPorte-parole du groupe nantais de Greenpeace
"Peser sur les habitudes des Français et les faire changer"
Greenpeace s'est fait connaître pour sa lutte contre le nucléaire et la protection des océans. L'organisation a ensuite progressivement élargi son combat : lutte contre le changement climatique, contre la pollution par les produits toxiques, protection des forêts, dénonciation des OGM et des pesticides, promotion des énergies renouvelables et de l’agriculture écologique.
"Aujourd'hui, on essaie différentes stratégies, indique Raphaël, l'idée d'une action comme celle que nous menons dans les gares, c'est d'essayer de peser sur les citoyens, de les faire changer d'habitudes."
Il faut que la norme sociale change et que les gens privilégient le train qui n'émet pas de CO2, et leur faire comprendre que l'avion est le mode de transport le plus impactant en termes de gaz à effet de serre et de changement climatique.
RaphaëlPorte-parole du groupe nantais de Greenpeace
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Si l'action menée en cette veille de week-end et à quelques semaines des vacances se veut bon enfant, elle intervient pourtant dans un contexte d'urgence climatique indéniable.
7 % de l'empreinte carbone de la France et donc des émissions de gaz à effet de serre, qui contribuent au dérèglement du climat et à la hausse des températures, sont imputables à l'aviation.
Après une baisse constatée au moment de la pandémie de Covid-19, le trafic aérien a repris de plus belle. Les vols de loisirs ne cessent d'augmenter.
Une autre manière de voyager est possible
Néanmoins, d'autres modes de voyage sont possibles, affirme Alexis Chailloux, chargé de campagne Voyage durable chez Greenpeace France. "À l’échelle individuelle, éviter de partir en vacances en avion est sans doute l’action la plus efficace pour le climat. Aussi, nous avions à cœur de nous mobiliser pour féliciter les personnes qui s’engagent déjà en choisissant de voyager en train", affirme Alexis.
"Nous attendons maintenant du gouvernement qu’il facilite la tâche de tout le monde, notamment en rendant les prix des billets de train plus abordables", poursuit-il.
La diminution du trafic est le levier le plus efficace pour décarboner le secteur aérien, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Pour Greenpeace, les solutions pour y parvenir sont déjà bien connues.
Il s'agit de "stopper les subventions dont bénéficie le secteur aérien, investir massivement dans le ferroviaire et le rendre accessible à tout le monde, interdire les publicités pour le secteur aérien, renforcer l’éco-contribution sur les billets d’avion ou encore stopper les projets d’extension d’aéroport".
À l'appui de cette action dans les gares, les bénévoles de Greenpeace entendent diffuser largement le guide des voyages élaboré cette année par leur organisation. Il propose 41 idées de séjours écoresponsables et de destinations en France et en Europe, accessibles par le train.
► Le guide est à télécharger ici.
