Les salariés de Ouest-France débrayent pour demander l'ouverture de négociations salariales

Avec l'inflation, ils disent avoir perdu 19 % de pouvoir d'achat ces 11 dernières années. Les syndicats de Ouest-France appelaient à un débrayage ce lundi 27 mai pour demander l'ouverture de négociations annuelles obligatoires. Le dernier accord en date remonte à 2012.

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Des journaux en qualité dégradée, avec moins d'articles. Un site internet ou un standard téléphonique au ralenti. Ce lundi 27 mai 2024, dans toutes les rédactions du groupe Ouest-France, les syndicats appelaient à débrayer entre 15 heures et 17 heures.

19% de pouvoir d'achat perdu depuis 11 ans

Le mouvement, décidé en intersyndicale, demande l'ouverture de négociations annuelles obligatoires. La CFDT, la CFE CGC, la CGT, FO et le SNJ estiment que les salariés de l'entreprise ont en moyenne perdu 19% de leur pouvoir d'achat depuis la signature du dernier accord en 2012. 

"Nous avons effectué une simulation", explique Vanessa Ripoche, déléguée syndicale SNJ. "Pour quelqu'un qui gagne 1 782 euros nets par mois à temps complet, si le salaire avait suivi l'inflation depuis 2011, cette personne devrait gagner 2 000,30 euros nets par mois. Ce n'est pas rien."

En 2023, la direction avait formulé une proposition, que seule la CGT avait signé. "Pour nous, ce n'était pas satisfaisant parce que ça excluait 40 % des salariés. Il ne s'agissait pas d'une augmentation générale, et donc, nous n'avons pas signé l'accord", précise Vanessa Ripoche.

L'accord prévoyait en effet d'augmenter les salaires les plus faibles : il était proposé 3 % pour 145 journalistes touchant moins de 30 000 euros annuels bruts. 2 % pour les salaires compris entre 30 000 et 40 000 euros, et 1 % pour les salaires entre 40 000 et 50 000. 

Des informations confirmées par Caroline Tortellier, rédactrice en chef déléguée en charge de la communication externe du groupe Ouest-France : "Depuis 2012, il n'y a pas eu d'augmentation générale dans le cadre d'une négociation annuelle obligatoire. En revanche, il y a bien eu des augmentations à titre individuel"

Il y a bien eu des augmentations à titre individuel.

Caroline Tortellier

Rédactrice en chef déléguée, en charge de la communication externe

Elle précise qu'une invitation a été envoyée dans la matinée aux syndicats pour des négociations annuelles obligatoires qui se tiendront le 18 juin. La direction nous a précisé en début de soirée que la date du 18 juin est connu depuis novembre 2023. 

Ces derniers ont cependant maintenu leur préavis, dans un contexte où la direction du groupe envisage de consacrer "des sommes pharaoniques pour son projet de future chaîne TNT (plusieurs dizaines de millions)", selon le tract de l'intersyndicale. 

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