C'est un des rares radios associatives à avoir survécu depuis les années 80. D4B émet depuis 40 ans et 15 000 auditeurs lui sont fidèles. Malheureusement, la radio connaît aujourd'hui d'importantes difficultés financières et un appel aux dons vient d'être lancé.
C’est à Melle, dans les Deux-Sèvres, que sont implantés les studios de D4B. Cette radio associative existe depuis 40 ans et elle s’est constituée au fil du temps un public fidèle de 15 000 auditeurs. Elle compte sur leur générosité pour pouvoir poursuivre son activité et lance donc une cagnotte solidaire.
Aujourd’hui, il manque 20 000 euros dans la caisse, soit 16 % du budget de la radio. Yann Brillaud, journaliste et directeur de D4B analyse ce déficit : « On est en cette fin d’année confrontés à des difficultés financières, des problèmes de trésorerie, car D4B n’a pas de trésorerie. On a eu en septembre des rappels de la SACEM (NDLR : Société des Editeurs, Compositeurs et Editeurs de Musique qui gère les droits d’auteur des artistes) ce qui nous a mis un coup sur la tête et puis des charges qui augmentent… Mais c’est le quotidien de beaucoup d’entreprises associatives. »
Nous ne sommes pas des gestionnaires, nous sommes des bénévoles.
Mary-Line RaimbaultPrésidente de D4B
Mary-Line Raimbault, la présidente de D4B, ne cache pas non plus son inquiétude avec ce constat : « A chaque fois qu’une subvention a un peu de retard, on est dans la panique la plus totale. Nous ne sommes pas des gestionnaires, nous sommes des bénévoles et un bénévole a des limites dont celle de la gestion d’une entreprise. La solution, c’est de trouver de nouveaux partenaires, des mécènes, des bénévoles avec plein d’idées et de faire un peu plus de publicité. »
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Pour tenter de survivre, la radio locale a lancé une cagnotte en ligne pour trouver 10 000 euros, ce qui permettrait déjà de se remettre à flot. Les trois salariés et les 50 bénévoles de la radio comptent sur le succès de cet appel à la générosité pour que D4B survive. Thomas Constantini, animateur bénévole, souligne le rôle primordial de cette radio pour maintenir le lien sur le territoire : « On reçoit les acteurs de la vie économique, politique, on relaye aussi tout ce qui peut se faire au niveau culturel. C’est très divers et ce que je trouve beau, c’est que ce sont les bénévoles qui amènent ces émissions. »
Et si la radio est encore là aujourd’hui, c’est parce qu’elle a su répondre aux attentes des Deux-Sévriens, comme nous le confirment ces deux auditeurs :
C’est une radio qui participe à animer la vie locale où chacun peut prendre la parole. Au niveau culturel, c’est important. On peut entendre aussi bien des émissions en patois que des émissions sur les DJ.
Une auditrice de D4B
La musique, elle est vraiment géniale. D4B, c’est une radio vraiment éclectique et ça me va.
Un auditeur de D4B
La cagnotte en ligne pour aider D4B est ouverte jusqu’à fin décembre. Ce 29 novembre, elle comptabilisait un peu plus de 700 euros de dons.