En Pays de la Loire, le mercure flirte avec les 30 degrés et sur les marchés, les producteurs jouent les équilibristes avec leurs stocks. La tomate joue les prolongations et le chou-fleur fait son entrée. Les jardiniers et les clients sont ravis.
"Il est toujours extra le melon, je voulais l’arrêter, mais vu le temps qu’il fait !" : sur le marché de Vertou, au sud de la métropole nantaise, Nathalie, vante la qualité de ses légumes d'été, en ce premier week-end d'octobre.
Avec un thermomètre approchant les 30 degrés en Pays de la Loire, Nathalie, vendeuse ambulante depuis 20 ans, s'adapte. "Il faut vraiment faire attention aux stocks en changement de saison : on peut être vite dépassé avec trop de marchandises d'été alors qu’on passe en hiver".
"Avec ce temps-là, vendre les produits d’automne, céleri, rutabaga, chou-fleur, c’est très compliqué. Tout vient d’un seul coup et personne n’a envie de manger du chou-fleur", constate Romain Babonneau, producteur et vendeur de fruits et légumes.
"On n’est pas censé être en automne, là ?, réagit également une cliente devant les étals. Le côté positif, c’est qu’on a encore des tomates ! et le chou-fleur avec une petite vinaigrette, c’est super bon. On n’est pas obligé de le manger chaud."
À quelques encablures du marché, Nabil Hamadula, jardinier amateur, s'accommode de ce que son jardin nourricier accepte de produire, en ce tardif été, "des aubergines, des poivrons, des tomates". Sur une autre parcelle, les légumineuses, plantées par Bosuku Masala, poussent comme à Kinshasa (République Démocratique du Congo). "Les arachides, ça va jusqu’au mois d’octobre".
Les cultures s'affranchiraient-elles des latitudes ? Le mois de septembre 2023 est le plus chaud jamais mesuré en France métropolitaine, selon Météo France.
Reportage de David Jouillat, Antoine Ropert et Stéphane Herel.