88 réfugiés afghans sont arrivés dans le département mercredi 25 août. Logés dans le centre de vacances du Razay à Piriac-sur-Mer, ils seront accompagnés pendant au moins un mois.
L'accueil des réfugiés afghans en Loire-Atlantique s'organise, deux jours après leur arrivée mercredi 25 août. Les 88 personnes sont logées dans le centre de vacances du Razay à Piriac-sur-Mer, près de Guérande, et entament une quarantaine de dix jours.
Un des réfugiés a travaillé pour l'armée française pendant un an en tant qu'interprète, et il a été rapatrié en France. Il effectue aujourd'hui sa quarantaine à Piriac-sur-Mer. "Je pense que les autorités françaises m'ont accepté, car j'ai travaillé pour l'armée française, j'ai mis en danger ma vie. Maintenant, je suis en sécurité" affirme-t-il, soulagé, mais très inquiet pour sa famille restée sur place.
Une Afghane, ingénieure et joueuse de football, est elle aussi est hébergée dans le centre. Pour la jeune femme, tout s'est effondré. "Il y a deux semaines, tout allait bien. Nous ne nous attendions pas à ce que les talibans arrivent (...)". Aujourd'hui, elle doit reconstruire sa vie : "C'est difficile de quitter son pays natal, son travail, ses rêves. Je n'a pas arrêté de pleurer ces derniers jours (...). Je suis ici, mais mon cœur est toujours là-bas, avec mes proches, mes amis et ma famille".
Les réfugiés afghans seront accompagnés, puis progressivement orientés
Une personne travaillant dans une des associations chargées de la prise en charge sociale des Afghans évacués revient sur le déroulement de leur accueil. Ceux-ci ont été pris en charge dès leur descente de l'avion : "Ils ont été accueillis en situation d'urgence à l'aéroport à Paris. Il y a d'abord eu un contrôle sanitaire, avec des tests antigéniques. Nous leur avons fourni des paniers repas et les avons informés sur les étapes de prise en charge après évaluation de leurs besoins immédiats. "
Ces 88 personnes ont ensuite été transférées dans un centre de loisirs, où un accompagnement sera déployé en répondant aux besoins de première nécessité et en assurant "l'accompagnement humain des personnes qui sont évacuées : les équipes sont près d'elles, discutent avec eux, prennent en compte leurs inquiétudes".
Dans ce centre d'accueil d'urgence, ils seront accompagnés un mois puis "seront progressivement orientés". La préfecture précise que les Afghans qui le souhaitent "seront accompagnés matériellement et administrativement dans leur demande d'asile. Ils bénéficieront du soutien des opérateurs spécialisés dans leurs demandes de droit au séjour et leurs parcours d'intégration".