Depuis le mois de juin, un bœuf et une génisse se promènent dans la nature du côté de Mouzillon, à 30 km à l'est de Nantes. Echappés d'un enclos, les deux bovins se nourrissent dans les cultures locales et fuient lorsqu'on les approche empêchant toute capture.
Les jours des deux bovins semblent comptés. Echappés d'un enclos il y a plus de trois mois, les animaux ne se laissent plus approcher. Les dégâts qu'ils occasionnent dans les cultures ont contraint leur propriétaire d'envoyer un garde-chasse sur leurs traces pour les abattre.
Retour quelques mois en arrière.
Au mois de juin dernier, un ami d'Eric Défossé, éleveur à Mouzillon, constate que la clôture d'un enclos de cet éleveur est ouverte. Dans ce champ paissent un bœuf et une génisse de la race nantaise.
L'homme remet la clôture mais plus tard dans l'après-midi, on constate que le champ est à nouveau ouvert. Les deux bovins ont alors disparu.
Des dégâts dans les cultures
Depuis, les tentatives pour les retrouver ont échoué.Selon Marjorie Jailloux, vétérinaire à Vallet, la vache nantaise est craintive. Pas facile de l'approcher. Ce qui explique qu'on ne soit pas parvenu à récupérer les fuyards.
Outre le fait que l'éleveur a perdu deux de ses animaux, le problème vient des dégâts occasionnés dans les cultures locales.
"Ces vaches attaquent les raisins dans nos vignes, a constaté Stéphane Duret, viticulteur. Elles cassent nos jeunes plantations, rien n’est fait. J’ai porté plainte à la gendarmerie."
"Il ne reste plus rien..."
Même colère chez Auguste. "Ça fait trois mois qu’elles viennent se ravitailler, manger, se promener la nuit se désole Auguste qui cultive des légumes. C’est le désastre complet. J’ai tous mes légumes pour l’hiver, il ne reste plus rien.""Le bovin est un animal qui garde un instinct de fuite explique Marjorie Jailloux. Si elles trouvent qu’elles ont de l’herbe verte à côté, elle vont rester. Elles ne vont pas avoir comme un chat l’instinct de retourner à l’élevage surtout si elles sont deux."
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"Si elles vont sur la route, c'est là que c'est le plus dangereux !"
Tout ce qu'a tenté le propriétaire pour les récupérer a échoué.
"J'ai pris la décision de les tirer, conclut Eric Défossé qui oscille entre colère et tristesse. Ce qui m'inquiète le plus c'est les accidents. Si elles se déplacent et vont sur la route qui mène à Clisson c'est là que c'est le plus dangereux."
Eric a déposé une main courante suite à l'ouverture de la barrière.
Il a aussi contacté un garde-chasse qui a commencé ses recherches pour abattre les deux bovins.