L'arsenal d'Indret dans la Métropole de Nantes fabrique des navires de guerre depuis 200 ans, le site concentre 15% du budget de Naval Group pour la recherche et le développement, deux fois plus que sur ses autres sites, résultat, deux innovations majeures viennent d'y être mises au point.
C'est une petite révolution qui s'opère dans le monde des sous marins, et à Indret, le site de Naval Group, (anciennement Direction des Constructions Navales, DCN), spécialisé dans la propulsion, on y consacre encore plus d'argent et de moyens que dans les autres sites du groupe. 15% du chiffre d'affaire sont consacrés à la recherche et au développement, pour l'AIP de 3ème génération et les technologies addictives.
AIP qu'est-ce que c'est ?
En avril, une première mondiale a été réalisée sur le site d'indret. les ingénieurs de naval group ont réussi à produire 18 jours d'électricité pour alimenter les batteries d'un sous marin conventionnel. Autrement dit, sans remonter à la surface pour faire le plein d'oxygène ou se servir d'un snorkel. Ils ont utilisé un système de propulsion à air indépendant, l'AIP (Air independent propulsion) de 3 ème génération.Le principe consiste à réformer du gaz-oil en hydrogène pour alimenter une pile à combustible. 70 brevets ont été déposés pour protéger cette avance technologique. Désormais, le module est prêt à être vendu.
Jean Gauthier, Directeur de la recherche et de l'innovation à Indret
"Le point le plus important qu'on attend d'un sous-marin c'est d'être discret, accoustiquement, visuellement' thermiquement, électriquement, magnétiquement, toutes les signatures possibles, le sous-marin ne doit pas être détecté, donc cette capacité que nous lui apportons de rester en immersion pendant une durée significative, c'est la différenciation majeure que nous attendons d'un sous-marin".
Des technologies additives
Autre innovation, qui permet d'avoir une longueur d'avance sur ses concurents : les technologies additives dites "à fil". Là, il s'agit d'utiliser des robots pour fabriquer en un seul bloc des pièces en métal de gros volume. Le robot vient déposer par couches successives de l'aluminium ou du titane.Plus besoin de fabriquer un moule, plus de perte de matière et un gain de temps énorme pour fabriquer une pièce inconcevable par des moyens classiques.
Le début d'une révolution qui donne au site d'Indret un nouveau souffle.
Emmanuel Chol, Directeur du site Indret de Naval Group
"Nous avons un plan de charge qui est en forte augmentation depuis plusiuers années et qui va sepoursuivre, à titre d'exemple, en 2019 nous aurons recruté 300 personnes dans tous les statuts possibles, ingénieurs, techniciens, ouvriers, et dans toutes les compétences nécessaires, électroniciens, chaudronniers, soudeurs".
D'ici 2023, 100 millions d'euros seront investis sur ce site spécialisé dans la propulsion. De quoi continuer cette histoire vieille de 200 ans !