Ce mardi après-midi, ils étaient une centaine d’étudiants rassemblés dans le centre-ville de Nantes pour manifester contre la précarité. La leur, mais aussi celle des sans-papiers…ce qui a donné lieu à un face à face tendu avec la police.
Ce mardi matin, le campus du Tertre est quasiment désert. Les portes des bâtiments sont bloquées par des étudiants mobilisés pour dénoncer la précarité à laquelle beaucoup d’entre eux sont confrontés.
Une centaine de jeunes se rassemble, direction le RU pour une opération "Restaurant Universitaire" gratuit.
À 13h, rendez-vous est donné à la croisée des trams dans le centre-ville.
L’objectif : afficher leur solidarité avec l’étudiant qui, le 8 novembre dernier, a tenté de s’immoler par le feu devant le CROUS de Lyon et dénoncer leur propre situation.À Nantes, le montant des loyers engloutit généralement celui des bourses d’études (environ 450 euros pour les plus importantes). Ici, comme ailleurs, 30% des étudiants ne reçoivent aucune aide de leurs parents. Pour manger, certains ont recours aux distributions organisées par les associations caritatives.
D’autres enchaînent les petits boulots, ce qui leur fait parfois rater des cours et épuise l’énergie qu’ils pourraient mettre dans leur études.
À 20 ans, beaucoup avouent naviguer financièrement à vue. À l’angoisse de l’avenir s’ajoute, déjà, celle des fins de mois.En marge du rassemblement, des policiers contrôlent deux jeunes hommes noirs.
Aussitôt, les étudiants venus manifester entourent les forces de l’ordre et dénoncent un contrôle au faciès. Le ton monte, les invectives fusent, la Bac intervient.
Immédiatement, les renforts sécurisent le périmètre où se déroule le contrôle d’identité. Matraque télescopique en main, un policier frappe un jeune, dans les côtes. Fin de l’intervention.La manifestation se poursuivra malgré tout.