L'évacuation des migrants installés dans un camp de fortune square Daviais dans le centre de Nantes eu lieu ce jeudi matin.

L'évacuation des migrants installés square Daviais à Nantes a démarré vers 8h ce jeudi matin.
"Le but n'est pas de faire venir des gens de l'extérieur, qui sont déjà logés par ailleurs", a expliqué Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique, "les capacités d'hébergement ont été calculés en fonction du nombre de la population évaluée sur le site".

Des bus de la Tan ont été spécialement affrétés pour transférer 698 migrants du square Daviais vers cinq gymnases de la ville : Joël Le Paon, Le Bel, Emile Morice, Léo Lagrange et La Géraudière.

Cette évacuation s'est faite dans le calme. Un périmètre de sécurité a été mis en place par les forces de l'ordre, près de 200 fonctionnaires de police et de gendarmerie. Associations et médias ont été maintenus à distance.

Un bémol, ce jeudi soir. 30 jeunes migrants, pourtant identifiés par les associations, en rendez-vous administratif dans la matinée et visiblement pas au courant de l'évacuation, se trouvent sans solution d'hébergement.
Car seuls les migrants présents à l'intérieur du périmètre de sécurité pendant l'évacuation ont été relogés.
 

"A titre exceptionnel et provisoire"


Mercredi, le tribunal administratif de Nantes a ordonné l'évacuation du square Daviais.
La ville de Nantes s'est engagée à "mettre, sans délai, à la disposition de l’Etat et de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, un site pour accueillir à titre exceptionnel et provisoire" les migrants, a précisé la tribunal dans un communiqué.

Une première ordonnance a autorisé le transfert des migrants du square Daviais vers les sites définis par la municipalité nantaise, "en ordonnant à ceux-ci de quitter les lieux sans délai."

"Par une seconde ordonnance, le juge des référés a enjoint à l’Etat et à l’Office français de l'immigration et de l'intégration de prendre en charge ces migrants, quelque soit leur situation administrative au regard du droit d’asile, et ce dès leur installation sur le site qui leur a été réservé", a également indiqué le tribunal administratif de Nantes.

Le tribunal précise dans son communiqué avoir "enjoint à l’Etat et à l’Office français de l’immigration et de l’intégration" de recenser les migrants du square, "d’identifier les personnes vulnérables et les mineurs non accompagnés", de mettre en place un dispositif d'accès aux soins, de les assister dans leurs démarches administratives. 
Cette ordonnance prévoit également la distribution de deux repas par jour par l'Etat, la ville et l'OFII.

Le tribunal administratif rappelle que cette situation doit rester temporaire et que l'Etat et l'OFII doivent orienter au plus vite les migrants vers d'autres dispositifs d'accueil "correspondant à leur situation administrative, ouverts sur le territoire français, dans lesquels des places sont disponibles" et organiser ainsi le départ de ces migrants de Nantes.

De son côté, la mairie de Nantes confirme qu'il "s’agit d’un dispositif transitoire ouvert pour quelques jours (...) dans l’attente que l’État prenne en charge ces personnes dans le cadre du dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile."

"Début octobre, les gymnases devront fermer et les personnes accueillies rejoindront des lieux de mise à l’abri plus durables, pour la plupart identifiés"
précise la municipalité dans un communiqué.

De son côté, le collectif des sans-abris de Nantes appelle "à la vigilance" et précise qu'il veillera "à l’application effective, pleine et entière du jugement" du tribunal administratif, "les collectifs, associations et syndicats maintiennent leur exigence d’un droit à l’hébergement inconditionnel et décent en s’opposant à toute forme de tri, pour toutes les personnes qu’elles soient migrantes, qu’elles soient dans les bidonvilles ou qu’elles soient à la rue".

Le collectif appelle à un rassemblement ce samedi 22 septembre à 15h, square Daviais.

► Le reportage de notre rédaction





 
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