Les faits se sont déroulés ce vendredi 12 avril à Nantes vers 15heures. 15 personnes qui fabriquaient des banderoles en vue de la manifestation de ce samedi ont été interpellées et 14 placées en garde vue. Parmi elles, une personne en fauteuil roulant relâchée dans la soirée.
Les faits se sont déroulés aux alentours de 15 heures, près du Boulevard Vincent Gâche, en bords de Loire. Fleur qui venait participer à un atelier de fabrication de banderoles et d'affiches, en vue de la manifestations à l'appel des gilets jaunes et contre la loi anti casseurs de ce samedi 13 avril n'en revient toujours pas.
"Un dispositif policier totalement disproportionné"
En ce début d'après-midi, Fleur vient partciper à un atelier de fabrication de pancartes et d'affiches. "C'était un rassemblement décidé en AG et annoncé sur les réseaux sociaux. Rien de secret! Juste un atelier créatif , public et en plein air , de confection de pancartes et d'affiches avec des bombes de peinture pour la manif de ce samedi. Il y a vait une quinzaine de personnes. Le plus jeune avait 17 ans, la personne la plus âgée une soixantaine", raconte la jeune femme.
Quand je suis arrivée, il y avait plusieurs voitures de police, , un camion cellulaire et de nombreux policiers en tenue et en civile. On aurait dit une opération anti-criminalité. Il y avait même un chien dans un des véhicules même s'ils ne l'ont pas descendu. Le dispositif était trés impresionnant-Fleur-
Des banderoles et des pétards
"Ils ont encerclé tout le monde. Ils ont contrôlé les identités, pris des photos individuelles. Chacun son tour. C'était très humiliant pour eux", ajoute Fleur. "Le contrôle a duré une heure. Tout le matériel a été confisqué. En plus des bombes de peintures, il y avait des pétards visiblement".
15 personnes sont montées les unes après les autres dans les véhicules de Police. Transportées au commissariat elles ont été placées en garde à vue.
Le pire, poursuit la jeune femme, c'est qu'ils ont embarqué une personne handicapée en fauteuil roulant. Elle a étét relâchée dans la soirée après avoir été rapidement auditionnée-Fleur.
La police reproche aux personnes interpellées "la participation à un groupement en vue de commettre des dégradations et des violences". "Autrement dit on les arrête pour des faits qu'ils n'ont pas commis! C'est grotesque et hallucinant", conclut Fleur.
#Nantes. « Libérez nos camarades ». Des manifestants bloqués à plusieurs centaines de mètres du commissariat où ils voulaient aller pour exiger la libération des 14 personnes interpellées hier soir pic.twitter.com/U1HAmgmJOd
— JFMartin (@JFrancoisMartin) 13 avril 2019
Les militants interrogés jugent l'opération de Police "totalement disproportionnée" et y voient "un empêchement de participer à la manifestation de ce samedi".
Cela n'empêchera pas Fleur, par ailleurs street medic, d'être présente au côté des manifestants, ce samedi après-midi 13 avril dans les rues de Nantes.
Tous sont sortis, ce samedi 13 avril en début d'après-midi après 24 heures de garde à vue, sans aucune poursuite.