Le maire de Saint-Aignan-de-Grandlieu n'est apparemment pas satisfait du Plan de gêne sonore (PGS) proposé aux communes riveraines de l'aéroport Nantes Atlantique par la préfecture. Il dénonce un ersatz de concertation sur ce plan censé protéger les riverains de l'aéroport du bruit.
La préfète doit probablement avoir les oreilles qui sifflent. Jean-Claude Lemasson, le maire de Saint-Aignan-de-Grandlieu, une commune riveraine de l'aéroport Nantes Atlantique, s'est fendu d'un communiqué, ce jeudi, pour dénoncer le Plan de gêne sonore (PGS), proposé par la préfecture de Loire-Atlantique.
#NantesAtlantique Retrouvez ici le CP du jour à l'occasion de la réception du dossier de révision du Plan de Gêne Sonore. pic.twitter.com/h9y1u3YT4e
— Jean-Claude LEMASSON (@JCLemassonSAGL) 30 août 2018
Sa commune soit en effet bénéficier d'un périmètre de protection bruit et environnement, détaillé dans le-dit PGS. Un plan qui n'est pas satisfaisant pour le maire aignanais, qui doit donner son accord, comme les autres communes riveraines, pour son application avant octobre. Il dénonce un "manque de fond" et une "parodie de concertation, aux hypothèses tronquées, aux vérités dissimulées". Il demande à revoir le plan en compagnie des élus concernés.
"Rien n'a évolué dans ce rapport depuis la Commission consultative de l'environnement (CCE) du 27 avril malgré le courrier que le maire avait adressé à Nicole Klein, préfète de Loire Atlantique, le 7 août dernier", indique le communiqué.
En effet, de nombreux aspects du plan ne conviennent pas à l'élu, qui se dit "déçu". Il évoque notamment une augmentation sous-estimée du trafic aérien prévu sur les prochaines années, ce qui impliquerait une compensation trop peu importante, selon lui, des riverains incommodés par de plus en plus de bruits.
"Le nouveau PGS étend sa surface de 20 %, ce qui pourrait laisser croire à une évolution du trafic et des nuisances de même niveau en 15 ans (l'actuel PGS date de 2003). Or, le trafic est passé de 33 000 vols commerciaux à plus de 60 000, soit une hausse de 80 %. Cherchez l'erreur !", déplore le maire.
L'élu est contre le plafonnement des travaux d'isolation phonique qui, selon lui, "reste un frein à leur réalisation". "Les plus démunis ne pourront toujours pas protéger leur sommeil", regrette-t-il, avant de résumer : "les beaux discours sur la protection des riverains, aux oubliettes !"
Il réclame une réunion des autorités préfectorales avec les élus des communes concernées, avant la date limite, en octobre :
"Aussi, je demande expressément de revoir ce rapport de présentation du Plan de gêne sonore. En réunissant pour cela les acteurs permettant de garantir que ce dernier soit basé sur une crédibilité rassurante pour les habitants des communes riveraines (Bouguenais, Nantes, Rezé et Saint-Aignan de Grand Lieu...) qui vivent au quotidien les nuisances qu'il est censé atténuer."
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