La discussion durait depuis des mois : les maires des 24 communes de Nantes Métropole se sont finalement accordés pour demander à l'Etat d'interdiction les vols de nuit à Nantes-Atlantique. Un minimum, estime le Coceta, l'association des riverains.
Il aura fallu plusieurs mois pour parvenir au consensus. Les 24 maires de Nantes Métropole ont finalement signé une déclaration commune pour demander à l'Etat d'interdire au plus vite, les vols de nuit sur l'aéroport de Nantes-Atlantique.
Ainsi, les vols programmés entre minuit et 6 heures du matin ne seraient plus autorisés, avec une exception pour les atterrissages des vols retardés sur les compagnies basées à Nantes-Atlantique. Entre 22h30 et minuit, les élus réclament également qu'une réflexion commune soit menée auprès des compagnies et de l'aéroport pour limiter les nuisances sonores.
Au lendemain de l'abandon du projet de transfert, le gouvernement avait déjà pris un arrêté pour durcir les conditions des vols de nuit à partir du mois de mars 2019, n'autorisant plus que les avions les plus performants du point de vue accoustique à desservir l'aéroport entre 23h et 6h du matin.
Des réticences d'ordre économique
Les maires souhaitent donc aller un peu plus loin, même si, pour parvenir à cette déclaration commune n'allait pas forcément de soi. Cet automne, Johanna Rolland, la maire de Nantes, s'était ainsi déclaré contre une interdiction des vols de nuit, plaidant plutôt pour une « limitation » de ces derniers afin de ne pas « freiner l’attractivité du territoire » tout en répondant au besoinde protection des habitants.
Des vols qui finalement pèsent assez peu dans le trafic global de Nantes-Atlantique : sur 6 millions de voyageurs en 2018, ils ne représenteraient que 230 000 passagers, soit à peine 3% du trafic.
Les riverains souhaitent d'abord le transfert
Pour les riverains, représentés par le Coceta, le collectif des citoyens exposés au trafic aérien, l'interdiction des vols de nuit ne représenterait cependant qu'une première étape. "Un minimum, confie Joël Sauvadet, le président du Coceta. Nous demandons l'interdiction des vols sur une plage plus importante, à partir de 22h30. Et surtout, nous voulons que la question du transfert soit remise sur la table."
Pas à Notre-Dame-des-Landes, mais dans d'autres communes, comme Châteaubriant, qui ont manifesté leur intérêt pour l'accueil d'un aéroport.
Dans cette optique, le Coceta exige aussi que la direction générale de l'aviation civile présente les plans de gêne sonore pour les 5 scénarios du réaménagement de Nantes-Atlantique, à 9 millions de passagers, mais également à 12 millions, et à 15 millions de passagers.