Une nouvelle action spectaculaire a été organisée ce jeudi matin devant la préfecture de Région par des zadistes. Les militants ont déversé sur les marches de l'édifice les contenants de centaines de grenades lacrymogènes utilisées par la forces de l'ordre depuis le 9 avril.
Le 9 avril 2018, c'est la date du début des opérations d'évacuation de la ZAD de Notre Dame-des-Landes, opération qui piétine 10 jours plus tard.
Cette opération "capsules lacrymo" a été saisie par 20 minutes Nantes.
11 000 grenades ont été lancées depuis le début des opérations selon les zadistes, ainsi que le rapporte France Info.Des représentants de la ZAD déversent devant la préfecture à #Nantes des dizaines de capsules lacrymogènes lancées par les gendarmes à #NDDL pic.twitter.com/FbIwYazV1g
— 20 Minutes Nantes (@20minutesnantes) 19 avril 2018
Dans le même temps, à quatre jours de la date butoir fixée par le gouvernement pour qu'ils déclinent leurs identités, les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes peinaient jeudi à "renier la dimension collective" de leurs projets agricoles et restaient indécis sur la réponse commune à apporter à l'Etat.
La venue mercredi à Nantes du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, opposant de longue date au projet d'aéroport, n'a pas
modifié la ligne gouvernementale, ni celle des zadistes, arc-boutés sur leur volonté de gérer collectivement les terres qu'ils ont défendues.
Des réunions de travail "assez intenses" étaient en cours jeudi sur la ZAD pour dégager une autre proposition à mettre sur la table, lors d'une nouvelle rencontre prévue vendredi avec la préfète des Pays de la Loire, Nicole Klein, et "sortir de cet étau", selon un des "porte-parole" des occupants.
"Nous restons extrêmement méfiants car nous n'avons aucune assurance que derrière il n'y a pas une volonté de continuer à expulser et faire le tri", ajoute-t-il.
Une méfiance que confirme ce reportage d'une équipe de France 3 Pays de la Loire jeudi 19 avril sur la ZAD.
Sylvain Fresneau et les trois autres agriculteurs "historiques" qui ont toujours refusé de vendre leurs biens au concessionnaire de l'aéroport doivent signer, "sans doute mardi", une convention d'occupation précaire et devraient obtenir la rétrocession de leurs terres "avant la fin de l'année", indique-t-il.