Non, il n'est pas autorisé de se baigner dans l'Erdre et la Sèvre, c'est le petit rappel lancé par la préfecture de Loire-Atlantique.
Parce que "les conditions météorologiques actuelles poussent certaines personnes à se baigner dans les rivières et, encore plus dangereux, à sauter depuis certains ponts", la préfecture de Loire-Atlantique rappelle la population à l'ordre.
Après deux mois de confinement et plusieurs jours de grand beau temps, de nombreuses personnes n'ont pas résisté à l'envie de piquer une tête dans la Sèvre et dans l'Erdre.
Or, la baignade y est interdite pour deux raisons principales, "les cours d’eau sont navigables et la cohabitation avec la plaisance serait ainsi dangereuse, précise la préfecture qui ajoute que l’eau ne présente pas les qualités nécessaires à la baignade".
Il est cependant possible de se baigner dans certains secteurs de ces deux rivières comme la plage du lac de Vioreau, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Nantes.
Là aussi, quelques précautions à prendre comme une bonne douche d'après baignade car un ennemi de la santé se cache souvent dans les eaux de baignade.
Les cyanobactéries, ennemi du baigneur
Parmi les dangers qui guettent le baigneur, se cachent ainsi les cyanobactéries. Notamment les cyanobactéries planctoniques qui créent localement des développements très abondants en surface rendant l'eau verte ou bleue. Leur concentration est notamment surveillée dans les eaux des baignades.
Elles reviennent régulièrement sur le devant de la scène. Ainsi, en septembre dernier, le triathlon de Laval était-il transformé en duathlon en raison de la présence de ces algues dans la Mayenne.
La baignade avait également été interdite pour cette même raison en juillet dernier dans le lac de Maine à Angers.
Au cours de l'été 2017, huit chiens étaient morts après s'être baignés dans la Loire.
Causes et effets des cyanobactéries
Les cyanobactéries peuvent libérer des toxines potentiellement dangereuses pour l’homme et l’animal. Elles provoquent irritations et rougeurs de la peau, des yeux et des muqueuses et, en cas d’ingestion, des maux de ventre diarrhées, nausées, vomissements.
"L’origine de la prolifération des cyanobactéries peut être multiple" nous avait expliqué en août dernier Valérie Vial du département "veille et sécurité sanitaire" de l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire. "On sait qu’elles se développent naturellement dans les eaux douces superficielles stagnantes, peu profondes, et riches en nutriments notamment phosphore, mais peuvent proliférer de façon soudaine lorsque les conditions de température et d’ensoleillement leur sont favorables".
En période de forte chaleur, donc, les risques sont plus importants. La météo plus fraîche de ces prochains jours risquent cependant de freiner les ardeurs des baigneurs.