Collectifs et associations se réunissent ce vendredi 25 mai pour alerter sur une situation humanitaire qui se dégrade à Nantes. 600 à 800 personnes,mineurs,migrants, sans-abris, familles,femmes seules avec leurs enfants sont contraintes de vivre des subsides des associations.
Des associations, collectifs et bénévoles de l'agglomération nantaise, réunis le 15 mai, ont fait un constat alarmant sur les conditions d'accueil des personnes à la rue, migrantes ou non.
Ils dénoncent :
- La dégradation de l'accès à un hébergement pour tous
- Une surpopulation dans les lieux de vie où certain.e.s ont pu se réfugier ; ces lieux étant souvent indignes
- forte augmentation de la demande de repas, avec des appels désespérés de jeunes se plaignant de n'avoir rien à manger
- difficultés accrues d'accès aux droits élémentaires autour de la santé ;
Avec, spécifiquement pour les migrants :
- La dégradation de la prise en charge des mineurs par l'aide sociale à l'enfance
- Le refus de scolarisation des mineurs souhaitant poursuivre leurs études
- Ladégradation des conditions de traitement des demandes d'asile et d'assistance aux demandeurs
L'ensemble des signataires souhaite "mener une action pour rappeler à l’État ses obligations réglementaires concernant l'accueil et la mise à l'abri de toutes les personnes démunies".
Les bénévoles et miltants, réunis ce vendredi 25 mai estiment que "270 hébergeurs solidaires ont accueilli 90 jeunes" cette année.
Pour exemple : le logis Saint-Jean, qui était à l’origine une halte de jour, d’écoute et de partage autour d’un café a été obligé de s’adapter à la nouvelle donne et de se transformer en restaurant d’urgence. « Nous n’avons plus le temps d’écouter les gens qui passent dans nos locaux car nous devons faire à manger à près de 400 personnes par jour, explique René Jaulin. "La soixantaine de retraités bénévole qui fait vivre ces lieux sont épuisés et dénoncent cette situation. Cette situation est intolérable. Nous allons avertir la mairie que ça ne peut plus durer, nos locaux notamment sont trop vétustes pour faire face à cette affluence »,conclut-il.
Sur Nantes on répertorie au moins 3 squatts adultes, 3 pour les mineurs, 2 endroits avec des baux précaires.
Les collectifs et associations mobilisés (enviroin une soixantaine) appellent tous les citoyens et citoyennes de Nantes et son agglomération à une collecte solidaire de produits alimentaires non périssables "de préférence des produits secs : riz et conserves de légumes et poissons".
Rendez-vous est donné, jeudi 31 mai de 17heures à 19heures devant la préfecture.