Nantes : défilés de sirènes la nuit passée et ce jeudi, les policiers continuent de se faire entendre

Après un défilé de voitures de police sirènes hurlantes, Cours des 50 otages, à Nantes dans la nuit de mercredi 9 décembre à jeudi 10 décembre, les policiers ont encore fait résonner leurs sirènes ce jeudi.

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Les sirènes des policiers ont à nouveau retenti dans le centre-ville de Nantes aux alentours de 00h30 jeudi 10 décembre. Les "nuiteux" (les policiers qui effectuent le service de nuit) ont exprimé leur ras-le-bol, en défilant sirènes hurlantes Cours des 50 otages.

►Voir la vidéo faite sur place par un des policiers présents

©Vidéo tournée par un policier

Comme leurs collègues mobilisés l'après-midi, ils tenaient à exprimer leur mécontentement suite aux propos tenus par le Président de la République sur Brut. Emmanuel Macron a reconnu des contrôles au faciès opérés par la police nationale et annoncé le lancement d'une plateforme nationale de signalement des discriminations.

Le manque de moyens, de reconnaissance et le dénigrement de l'uniforme contribuent aussi à ce ras-le-bol collectif. Et cette fois, la grogne n'est pas syndicale. "C'est une initiative des gens de terrain. On ne va pas leur voler leur mouvement", affirme Stéphane Léonard, élu du syndicat SGP Police.

Si la colère est principalement due à un contexte national, les problématiques de maintien de l'ordre à Nantes et les évènements de samedi 5 décembre où plusieurs membres des forces de l'ordre ont été blessés par un cocktail molotov, ont également joué leur rôle dans le déclenchement du mouvement.

"On parle de violences, de discriminations de la part des policiers, mais samedi dernier, c'est nous qui étions les cibles de la violence", s'offusque Régis Herroin, élu du syndicat Alliance.

À l'en croire, la mobilisation pourrait se poursuivre."Vu la tournure que ça prend, y compris au niveau national, ça risque de durer."

 

De nouveaux cortèges ce jeudi 

Après le défilé de la nuit, les policiers ont formé un nouveau cortège ce jeudi matin. Partis de la préfecture, ils ont pris la direction du palais de justice de Nantes, sirènes hurlantes.

Aux alentours de 17 heures, les membres des forces de l'ordre ont remis ça sur l'île de Nantes. 

 

 

©Julien Herpin/France Télévisions

 

 

 

 

 

 

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