Nantes : des fusillades quartier Malakoff samedi soir et à Rezé vendredi

Des coups de feu ce samedi soir 27 février dans le quartier Malakoff à Nantes, des coups de feu dans le quartier du Château à Rezé la veille. Des blessés souvent ou des morts parfois. Un point sur ces fusillades de plus en plus fréquentes dans l'agglomération de Nantes.

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À Nantes, des coups de feu ont encore retenti ce samedi soir 27 février dans le quartier de Malakoff du côté de la rue d'Angleterre. La police indique qu'il s'agit pour ce quartier de règlements de comptes sur fond de contrôles de territoires pour le commerce de stupéfiants. La rue tout comme la tour du même nom est connue pour abriter plusieurs points de deal. Un individu a été blessé au ventre, "ses jours ne sont pas en danger", la police n'en dit pas plus. 

Dans le quartier, plusieurs fusillades ont eu lieu ces derniers mois, le 29 juillet 2020 une tentative de meurtre avait déjà secoué le quartier. Un homme de 28 ans avait été blessé à l'artère fémorale. Le 2 avril 2020 un jeune de 18 ans avait été blessé au même endroit, 25 rue d'Angleterre.

 

Trafics et règlements de comptes

À Rezé vendredi 26 février en fin d'après-midi, plusieurs coups de feu ont retenti à l'arrière du lycée Jean Perrin. Des traces de plombs, de balles, marquent les façades ou les volets des immeubles de la rue René-Guy Cadou. Ici le motif semble le même, règlement compte sur fond de commerces illégaux, mais si l'on en croit les habitants du quartier, il pourrait s'agir de trafics de vêtements et de voitures d'occasion.

Un homme de 35 ans, d’origine arménienne, a été atteint par des tirs au cou et à l’estomac. Un second a été blessé à un œil. La police en recevant les appels des témoins a eu l'idée d'envoyer une équipe aux urgences... Au cas où...

C'est là que deux personnes, qui ont transporté le premier blessé à l’hôpital, ont été interpellées. En possession de plusieurs milliers d’euros et d'une arme de calibre 6,35 mm. Ces deux hommes, également d’origine arménienne, sont actuellement en garde à vue.

Depuis de longs mois ces phénomènes se reproduisent, avec à chaque fois des blessés plus ou moins gravement et même des morts comme dans le quartier des Dervallières à Nantes, où un jeune garçon de 15 ans est mort le 11 janvier dernier en soirée.

 

La maire de Nantes, Johanna Rolland, réclame des moyens de police supplémentaires au Ministre de l'Intérieur, annonçant créer de son côté 70 postes de policiers municipaux. Le même nombre serait nécessaire côté police Nationale selon elle.

 

 

Il y a quelques jours des commerçants du centre de Nantes ont provoqué une polémique sur l'impuissance des pouvoirs publics à assurer la sécurité des citoyens. Si la tranquillité des quartiers centraux de la ville n'est pas exactement à placer sur le même plan que les violences armées des quartiers périphériques, le constat s'impose, "la ville joyeuse et festive que nous avons connue n'existe plus" constate un ancien policier nantais.

Police et justice agissent cependant. En 2020, 85 personnes liées aux règlements de comptes avec arme ont été interpellées en 2019, 45 ont été mises en examen et 35 sont derrière des barreaux.

 

 

 

 

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